En fin de saison, c’est un seul point qui séparait les Hurricanes de la Caroline des Devils du New Jersey au classement. En ce mardi soir, l’écart entre les deux clubs ressemblait plus à un écart d’environ 50 points.

On l’a déjà écrit, mais on peut bien l’écrire une autre fois, au cas où les joueurs des Devils liraient ceci avant le début du prochain match : ces Hurricanes n’ont pas de grande vedette, aucun joueur à classer parmi l’élite de la ligue, mais ça ne fait pas d’eux des pieds de céleri pour autant. Non madame.

En fait, les Hurricanes sont la définition même du club difficile à affronter, ou « difficile à jouer contre », comme le disent les experts les plus chevronnés, et puis le pire, c’est que le résultat de ce quatrième match de la série, une victoire de 6-1 de leur part, ne reflète pas tant l’allure du match. Parce que ça aurait pu finir 10-0.

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C’est pas compliqué, les joueurs du New Jersey ont eu du mal à toucher à la rondelle. Pire, quand ils avaient l’objet sur la palette, ils le remettaient à un adversaire, comme en font foi ces neuf revirements commis lors de la première période. À lui seul, Jack Hughes en a commis quatre lors de ces 20 premières minutes de jeu.

Comme Friedrich Nietzsche l’a écrit jadis : c’est pas comme ça qu’on gagne des games de hockey.

À l’opposé complètement, il y avait ces Hurricanes méthodiques, patients, presque parfaits dans leur jeu d’ensemble, qui attendaient patiemment le moindre signe de faiblesse, tel un serpent qui observe sa proie.

Ça a fini par payer lors de la deuxième période, quand les visiteurs ont marqué quatre buts de suite, sans le moindre début de réplique, en seulement 5 minutes et 20 secondes de jeu. Autant de buts qui ont porté la marque à 5-1. Ils ont ajouté un cinquième but lors de cette période avant la deuxième pause, juste pour le plaisir et aussi parce que ça avait l’air très facile.

Les joueurs de la Caroline ont donc une avance de 3-1 dans cette série, et on aimerait bien vous dire que ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini, mais un tel constat ne cadrerait sans doute pas avec la réalité. On ne sait trop si Lindy Ruff, l’entraîneur des Devils, a déjà suivi des cours de magicien dans sa jeunesse, mais ça pourrait aider.

Un rappel ici que les Devils ont eu à changer de gardien en plein match pour une troisième fois en quatre matchs depuis le début de cette série, et c’est un peu là que c’est en train de se jouer, n’est-ce pas ?

PHOTO ADAM HUNGER, ASSOCIATED PRESS

Vitek Vanecek

Cette fois, c’est Akira Schmid qui a pris la place de Vitek Vanecek, ordinaire au possible, encore généreux au point d’accorder cinq buts. Schmid, au fait, est passé bien rapidement de gardien miraculeux lors du premier tour à ce qu’il est, c’est-à-dire un choix de cinquième tour. Vanecek, lui, n’a jamais accordé moins de quatre buts dans un match depuis le début des séries.

Bien sûr, les Devils ont eu à se passer du défenseur Ryan Graves, absent lors du match précédent également, et ils ont opté pour une formation à 11 attaquants et 7 défenseurs. De toute évidence, ce ne fut pas une recette pour le succès.

Avec tout ça, combien d’équipes ont réussi à surmonter un retard de 1-3 dans une série de la LNH ? On ne sait trop, mais de toute façon, ça ne ferait pas une grande différence de le savoir. Parce que les Devils ne semblent pas outillés pour un tel défi.

En hausse

Jordan Martinook

PHOTO ADAM HUNGER, ASSOCIATED PRESS

Le gardien de but des Devils du New Jersey, Akira Schmid, réagit après avoir accordé un but à l’ailier gauche des Hurricanes de la Caroline, Jordan Martinook (48).

Un but et trois aides, et une soirée de quatre points pour lui.

En baisse

Vitek Vanecek

Le gardien des Devils a accordé 5 buts sur 17 tirs.

Le chiffre

3

Le nombre de matchs où les Devils ont marqué un seul but lors de cette série.