Il y a des joueurs qui ont peur de Montréal, du C, et de la pression qui vient avec, mais Nick Suzuki n’est pas l’un de ces joueurs.

Quand le Canadien l’a pressenti durant l’été pour lui offrir la prestigieuse lettre du capitaine, Suzuki n’a pas vraiment hésité. Bien sûr, il allait le porter, ce C, parce que pour lui, c’était dans l’ordre des choses.

« J’ai parlé à différentes personnes à ce sujet, a-t-il expliqué mercredi matin à Brossard. J’ai parlé à Shea [Weber], à d’autres qui ont porté le C avant lui. Un capitaine du Canadien, ça doit dire quoi, faire quoi ? J’ai répondu oui, j’accepte, et très rapidement, je me suis senti à l’aise dans ce rôle… »

À l’aise ? On pourrait dire ça, en effet. Cette saison, l’attaquant de 23 ans a déjà récolté 19 points en 16 matchs, et il est très bien placé pour dépasser son sommet de 61 points, obtenu la saison dernière.

S’il y a de la pression qui vient avec ce C, Suzuki n’est pas au courant.

Je n’ai jamais senti que ce rôle était trop grand pour moi. Je sens que j’ai pu rester qui je suis, que j’ai pu continuer à faire les choses à ma manière, et je pense aussi que c’est pour toutes ces raisons que la direction a choisi de me donner le C.

Nick Suzuki

« C’est un immense honneur, bien sûr, mais je serais le même gars sans cette lettre. Je veux simplement être un leader pour cette équipe. Il y a beaucoup de gars de caractère ici, je m’appuie sur eux, on échange entre nous chaque jour. On se respecte, on a du plaisir. On veut jouer à la mesure de ce riche passé… »

Suzuki, un natif de l’Ontario, avoue lui-même qu’il ne connaissait pas tout de l’histoire du Canadien avant de débarquer à Montréal, en 2019. Mais il a mis le nez dans les livres d’histoire du club, il a posé des questions quand il croisait les anciens, dans les corridors du Centre Bell.

« Je me suis mis à apprendre au sujet de ceux qui sont passés avant nous… C’est un privilège et un plaisir que de jouer ici. On voit à quel point les partisans nous soutiennent, nous aiment.

« Il y a plus de pression ici, de toute évidence, et les médias sont plus nombreux, mais j’estime que tout le monde devrait avoir cette pression afin de pouvoir gagner et obtenir de bons résultats. C’est ce qu’on a à Montréal.

« On entend parfois des histoires au sujet de joueurs qui ne subissent aucune pression, comme [Max] Pacioretty l’avait expliqué au sujet de Vegas… À Montréal, quand tu arrives à l’aréna chaque jour, on s’attend à ce que tu puisses gagner, et à ce que tu puisses bien jouer. À mon avis, ça nous permet de rester sur nos gardes, et de fournir un effort maximal. »

Évidemment qu’à ce rythme, on va commencer à lui parler de la possibilité d’une saison de 100 points, et évidemment que Suzuki, déjà, est bien au fait de cette réalité. « J’imagine que c’est possible, mais ça va me prendre une très bonne saison… et aussi un peu de chance. On verra. »

Il ne savait pas que Mats Naslund est le dernier membre du club à avoir pu franchir la barre des 100 points. Il le sait maintenant.

« C’était en quelle année, ça ? En 1986 ? OK, ça fait un bout… »

Matheson est du voyage

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Juraj Slafkovsky et Mike Matheson

Mike Matheson est sur le point de prendre part à un match, enfin. Le défenseur, obtenu durant l’été des Penguins de Pittsburgh dans le cadre de la transaction incluant Jeff Petry, n’a toujours pas joué cette saison, mais cela ne saurait tarder. Il a pris part à l’entraînement du Canadien avec les réguliers mardi, et il a ensuite été du voyage en direction de Columbus, où le Canadien va affronter les Blue Jackets ce jeudi soir. Il a été impossible de discuter de la situation avec Matheson au terme de l’entraînement de mercredi, la direction du Canadien ayant décidé de ne pas le rendre disponible pour rencontrer les journalistes, contrairement aux directives de la LNH, où il est prévu qu’un joueur participant à un entraînement dans un maillot régulier doit pouvoir rencontrer les médias.

Pour Drouin, « un problème de confort »

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Jonathan Drouin

La nouvelle est tombée mardi soir : Jonathan Drouin va devoir s’absenter de quatre à six semaines en raison d’une autre blessure. Ce qui est particulier dans ce cas, c’est que le Canadien a évoqué une blessure subie le 5 novembre au Centre Bell, ce qui signifie qu’il a pu prendre part à trois matchs malgré cette blessure. Finalement, Drouin a dû abandonner après le match de samedi soir au Centre Bell, contre Pittsburgh. « C’est un problème de confort, je ne sais pas jusqu’à quel point, a expliqué Martin St-Louis mercredi. Je ne sais pas si c’est quelque chose qu’il a aggravé. » L’entraîneur a par ailleurs confirmé que Samuel Montembeault serait devant le filet du Canadien ce jeudi soir.

Richard Labbé, La Presse

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    Nombre de points de Nick Suzuki en 257 matchs dans la LNH
    Source : LNH