Après Victor Mete et Conor Timmins, c’est au tour de Robert Thomas, Jordan Kyrou, Sam Steel et Taylor Raddysh de se dissocier de l’affaire de viol collectif allégué survenu en 2018 en marge d’un évènement organisé par Hockey Canada.

Thomas, qui évolue pour les Blues de St-Louis, était membre d’Équipe Canada junior en 2018. Le joueur de centre a publié une déclaration sur ses réseaux sociaux, mardi après-midi, comme l’ont fait Mete et Timmins au cours des derniers jours, afin d’écarter son nom de l’histoire.

« C’est important pour moi de partager avec vous ma réponse à ces allégations », a-t-il écrit.

« Je n’ai été impliqué, ni été témoin, de l’incident allégué, a-t-il ajouté. J’ai hâte de coopérer à l’enquête sur la LNH ainsi qu’à toute autre enquête, le cas échéant et au besoin. Je ne ferai pas d’autres commentaires publics pour le moment. »

Le coéquipier de Thomas chez les Blues, Jordan Kyrou, a aussi plaidé son innocence sur les réseaux sociaux, mardi soir. « Je veux clairement certifier que je n’étais pas présent au gala de Hockey Canada et que je n’étais pas à London au moment des présumés incidents », a-t-il rédigé dans un court message.

Il a aussi ajouté qu’il serait prêt à collaborer à tout moment pour faire progresser l’enquête.

Mardi soir, l’agence de Sam Steel, attaquant des Ducks d’Anaheim, a voulu éloigner son client de la controverse en confirmant qu’il n’avait rien à voir avec les allégations d’inconduites sexuelles. « Sam Steel n’est impliqué dans aucune inconduite décrite par les médias, et selon ce que je sais, personne n’a avancé qu’il en faisait partie », a déclaré par communiqué Gerry Johannson, président de l’Agence Sports Corporation.

Même chose du côté de Taylor Raddysh. L’attaquant des Blackhawks de Chicago a cependant avancé être au courant des accusations à l’égard d’anciens coéquipiers depuis 2019. « À l’époque, j’ai coopéré à l’enquête de Hockey Canada, a-t-il écrit dans un message publié sur ses médias sociaux mardi soir. Je n’ai été impliqué d’aucune façon dans les incidents allégués et je suis prêt à coopérer dans toutes les autres enquêtes au besoin. »

L’évolution du dossier

Rappelons les faits. En juin 2018, après le gala annuel organisé par la Fondation de Hockey Canada en Ontario, huit hockeyeurs auraient agressé sexuellement une jeune femme dans une chambre d’hôtel. La victime a déposé une poursuite au civil contre les suspects, la Ligue canadienne de hockey et Hockey Canada en avril dernier.

En mai, un mois plus tard, Hockey Canada a réglé le tout hors cours, un arrangement à l’amiable qui a permis aux joueurs d’éviter un procès pour des crimes sexuels.

Le 20 juin, l’organisme a été convoqué par le comité permanent du patrimoine canadien. Il a fourni des explications « plutôt décevantes » aux yeux de la ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, qui a accusé l’organisation de « perpétuer la culture du silence ». La ministre a ensuite suspendu l’attribution de fonds fédéraux, alors que plusieurs partenaires de longue date de l’organisme ont suspendu leurs commandites.

Les dirigeants de Hockey Canada ont annoncé le 14 juillet qu’ils rouvraient l’enquête.

Notons que puisque la poursuite identifie les huit suspects comme des joueurs de la LCH, le gardien Colton Point ainsi que les défenseurs Cale Makar et Dante Fabbro, qui s’alignaient alors avec des équipes universitaires américaines, sont eux aussi exclus de la liste des agresseurs potentiels.

Le journaliste indépendant Ken Campbell a également établi, après avoir communiqué avec les agents de Jonah Gadjovich et de Cal Foote, qu’ils n’étaient pas au nombre des suspects.

Global News a pour sa part reçu un communiqué envoyé par Scott Fenton, un avocat torontois, au nom des six joueurs représentés par Wasserman Hockey. Ces joueurs sont Jake Bean, Kyle Clague, Carter Hart, Jordan Kyrou, Colton Point et Taylor Raddysh.

« Nous représentons conjointement tous ces joueurs mentionnés. Nous répondrons à toutes vos questions durant l’enquête de la LNH. Cela dit, aucun des joueurs mentionnés n’a commis de geste répréhensible, tous les joueurs ont collaboré avec la police de London en 2018 et tous les joueurs ont été exonérés de tout blâme. Nommer ces joueurs, ou essayer de les associer à des gestes criminels, ou soutenir qu’ils n’ont pas coopéré avec la police de London ou qu’ils n’ont pas voulu coopérer avec Hockey Canada reviendrait à faire de la diffamation. »