Pour Samuel Montembeault, la saison dernière s’est terminée dans la douleur… mais l’été s’amorce dans le bonheur.

En premier, parce que le jeune gardien de 25 ans se remet de sa blessure au poignet droit, et qu’il sera bel et bien prêt au moment de l’ouverture du camp d’entraînement du Canadien, en septembre.

Ensuite, parce qu’il va se présenter à Brossard avec un nouveau contrat de deux ans en poche, à un seul volet, au salaire de 1 million de dollars par saison.

Pour un gardien souvent réserviste, qui a toujours eu à composer avec une certaine précarité, il s’agit d’un cadeau de Noël avant le temps.

« J’ai commencé par recevoir l’offre qualificative du Canadien, et après ça, je pense que des deux côtés, on voulait régler ça le plus rapidement possible », a-t-il expliqué mardi matin, lors d’une conférence vidéo.

J’ai reçu mon offre qualificative un peu à la dernière minute, mais ça s’est super bien passé ensuite lors des négociations.

Samuel Montembeault

Bien sûr, personne n’est capable de prédire l’avenir, et ça inclut Montembeault lui-même, qui va se présenter au camp du club dans deux mois sans trop savoir où il en est dans le palmarès des gardiens.

Après tout, il y a devant lui un vétéran, Jake Allen, à qui il reste une année de contrat, et il y en aura (peut-être) un autre en la personne de Carey Price.

Dans le cas de Price, bien sûr, c’est autrement plus compliqué, un peu comme tenter de prédire les chiffres d’une loterie. Le gardien québécois, lui, n’a pas vraiment abordé la question avec ses patrons, qui nagent en plein mystère eux aussi.

« Personne ne sait vraiment à quoi s’attendre avec Carey d’ici à la fin de l’été, a-t-il répondu. De mon côté, je dois me préparer, et arriver au camp avec l’idée de faire partie de l’équipe, peu importe s’il y a deux ou trois gardiens. Ça ne va rien changer à ma préparation, je dois juste travailler fort cet été.

« En ce qui concerne le contrat, deux ans, ça apporte de la stabilité ; c’est la première fois depuis que je joue dans les rangs professionnels que je reçois un contrat de deux ans. Ça va être bien de pouvoir me concentrer sur mon entraînement la saison prochaine, parce que c’est toujours une source de stress supplémentaire quand on ne sait pas à quoi s’attendre. »

« Je vais être prêt »

Alors il y a tout ça, le bonheur, la tranquillité d’esprit pour amorcer la prochaine saison (« je vais peut-être m’éviter deux mois d’hôtel contrairement à la saison passée ! »), et au bout du compte, un optimisme renouvelé par rapport à son état de santé.

Il faut rappeler ici que Montembeault est quand même revenu de loin : une blessure à un poignet subie en janvier à Chicago lors d’une collision avec le coéquipier Mike Hoffman, puis les doutes, puis une opération reportée au mois de mai. En premier pour ne pas laisser tomber l’équipe, mais aussi pour ne pas laisser passer sa propre chance, lui qui n’avait jamais disputé autant de matchs (38, en tout) depuis son arrivée dans la LNH lors de la saison 2018-2019.

Ce qui le mène à ce nouveau contrat et aussi à cette nouvelle occasion. Il a repris l’entraînement en gymnase, et jeudi, il va sauter sur la glace. Si tout se passe bien, il va augmenter la cadence la semaine prochaine sur la glace du Centre d’excellence Sports Rousseau de Boisbriand, en compagnie de l’entraîneur des gardiens Marco Marciano.

« Ça va super bien avec le poignet, il y a juste un dernier mouvement qui reste un peu plus difficile à effectuer, a-t-il ajouté. Mais sinon, le poignet bouge super bien, et j’ai eu le feu vert pour recommencer à m’entraîner. Je vais être prêt pour le camp.

« Il n’y a plus de douleur, c’est juste un mouvement vers le haut qui est un peu plus difficile. Mais on va travailler là-dessus ! »