L’entraîneur-chef du Rocket de Laval a maintenant le vent dans les voiles

Jean-François Houle est arrivé à Laval avec l’objectif de développer la relève du Canadien. Il a fait encore mieux. Il l’a fait gagner. Maintenant, ça pourrait être à son tour de passer au niveau supérieur.

Lorsqu’il a engagé Houle en juillet 2021, un peu en catastrophe après le départ surprise de Joël Bouchard, Marc Bergevin vantait son dévouement, sa passion et sa rigueur. Des qualités qui ont inspiré les joueurs du Rocket, qui ont atteint le carré d’as lors des plus récentes séries éliminatoires de la Ligue américaine, avant de s’incliner lors du septième match de la finale de l’Est.

Avant de se joindre au Rocket, Houle occupait les fonctions d’entraîneur adjoint chez les Condors de Bakersfield, club-école des Oilers d’Edmonton. Il a été derrière le banc de différentes équipes dans différentes ligues au cours des 20 dernières années, et bien qu’il se soit épanoui à Laval, il ne cache pas le fait qu’il écouterait attentivement les propositions venant de formations de la Ligue nationale de hockey.

« C’est sûr que j’y réfléchirais. Un jour j’aimerais ça, être dans la Ligue nationale, a évoqué Houle lors du bilan de saison du Rocket. J’adore mon parcours à Laval jusqu’à maintenant, je suis très chanceux. »

Si je reçois un coup de téléphone, c’est sûr que je vais écouter, mais pour l’instant, être entraîneur-chef ici à Laval, c’est là que je veux être.

Jean-François Houle, entraîneur-chef du Rocket de Laval

Si Houle a été le pilote du navire tout au long de la saison, il n’hésite pas à redonner le mérite à sa troupe. La qualité du travail des joueurs depuis le début de la campagne a été colossale et ils ont été en mesure de montrer énormément de caractère. Les premiers mois ont été houleux, mais la barque a fini par se replacer.

Les joueurs, en plus des partisans et des membres de l’organisation, font de Jean-François Houle un privilégié. Il pense désormais que la réputation de l’équipe la précède et qu’il sera intéressant d’en tirer profit lorsque viendra le temps de convaincre des joueurs autonomes de s’établir sur la Rive-Nord. Cet amalgame de points positifs l’aide grandement dans sa position d’entraîneur-chef.

Une transition réussie

Quelques mois après son arrivée dans l’organisation du Canadien, Jean-François Houle voyait les gens qui l’avaient embauché au cours de l’été être congédiés. L’environnement dans lequel il avait été amené a changé du tout au tout. En novembre 2021, Marc Bergevin était mis à la porte et Jeff Gorton arrivait. En janvier 2022, Kent Hughes était engagé. En février 2022, Dominique Ducharme était relevé de ses fonctions et Martin St-Louis était appelé en relève.

Beaucoup de changements au-dessus de la tête de Houle qui, ultimement, allaient avoir un impact considérable sur son travail. Bien entendu, son rôle est de diriger le club-école. Cependant, il doit quand même respecter la philosophie et l’approche de la société mère. En rétrospective, même si un changement s’est opéré à l’intérieur de l’organisation, Houle a été en mesure d’affronter la vague.

« J’ai jasé avec Kent [Hughes], Jeff [Gorton] et j’ai rencontré Martin St-Louis pour savoir comment il voulait jouer et voir ce qu’était le plan pour le futur à Laval. J’ai hâte de travailler avec de nouvelles personnes et d’élaborer un plan pour les saisons à venir. Ce sera une saison morte occupée pour nous », a souligné l’entraîneur-chef du Rocket.

Une culture gagnante

Le Rocket n’a peut-être pas remporté les grands honneurs, mais il y a quand même énormément de positif à tirer de cette saison, soutient Houle.

L’équipe a connu un parcours surprenant et formateur en séries et il croit que ses joueurs ont énormément appris, même sans la Coupe Calder.

Gagner, c’est aussi développer. Lorsque tu es dans un environnement gagnant, ça peut aider les joueurs. Nos jeunes joueurs ont pu avoir une expérience qui est dure à acheter. Ce n’est pas facile de se rendre loin dans les séries éliminatoires. Pour eux, c’est une très belle expérience dont ils vont se souvenir longtemps.

Jean-François Houle, entraîneur-chef du Rocket de Laval

Pour les Rafaël Harvey-Pinard, Jesse Ylönen et Cayden Primeau, qui font partie de l’avenir du Tricolore, une expérience formatrice comme celle qu’ils viennent de vivre pourrait être profitable à long terme. Avec le Canadien ou le Rocket.

Maintenant, la mission sera d’être en mesure de surfer sur la vague des séries jusqu’au début de la prochaine saison. « Je le dis depuis le début de l’année, dans la Ligue américaine, il faut que tu aies de la constance pour atteindre les séries éliminatoires », a précisé Houle.

L’entraîneur-chef sera appelé à s’ajuster au cours des prochains mois, parce que le visage de l’équipe pourrait changer, mais il aura encore le défi de gagner pour mieux développer.