(Edmonton) Un poste de dépisteur dans la LNH est arrivé à Brigette Lacquette à un moment où elle en avait besoin.

Elle devient la première femme autochtone à faire du recrutement pour une équipe de la LNH. Son employeur est les Blackhawks de Chicago.

Lacquette est devenue la première femme des Premières Nations à jouer au hockey pour le Canada aux Jeux olympiques d’hiver, en 2018.

La défenseuse a remporté une médaille d’argent olympique, mais a été exclue de la formation olympique du Canada pour 2022.

J’ai dû traverser certaines choses mentalement et émotionnellement tout au long de l’été avec tout ce qui se passe dans la vie

Brigette Lacquette

« Ce travail m’a tenue occupée et j’ai quelque chose à espérer et quelque chose dans lequel je veux exceller, m’améliorer chaque jour et tout donner. »

« Il s’avère que j’aime vraiment ce travail. »

L’Ojibwa de 29 ans originaire de Mallard, au Manitoba, a également disputé trois Championnats du monde, remportant deux médailles d’argent et une de bronze en six ans au sein de l’équipe nationale féminine.

En mai, Lacquette a vu un message apparemment aléatoire sur sa page Facebook du directeur général adjoint des Blackhawks Ryan Stewart, qui supervise l’évaluation professionnelle.

« J’ai dû le rechercher sur Google parce que, pour être honnête, je ne pensais pas que c’était réel », a lancé Lacquette.

Les Blackhawks cherchaient à reconstituer leur personnel de dépistage après une contraction de COVID-19, a dit Stewart.

« Nous recherchions des opinions plus diversifiées… juste plus d’opinions, plus de personnes différentes à intégrer ici, a-t-il expliqué. Donc, en faisant beaucoup de recherches et en faisant différentes choses, son nom vient d’apparaître et je me suis en quelque sorte plongé plus profondément. »

« De tous ceux à qui j’ai parlé, des anciens entraîneurs de l’université aux coéquipières, ils ont été dithyrambiques sur son sens du hockey et son intégrité en tant que personne. Pour moi, si vous avez le sens du hockey en tant que joueur, cela se traduit très bien en recrutement. »

Lacquette attendait encore à ce moment-là si elle allait être invitée à participer au camp de l’équipe olympique canadienne de 2022.

« Je lui ai dit que je le lui ferais savoir la semaine prochaine. J’ai pensé que « c’est en fait super cool, comme c’est fou », mais mon esprit était concentré sur le hockey », a-t-elle analysé.

Je n’ai pas été centralisée, puis je me suis renseignée sur le travail. J’ai parlé à des supérieurs et ils m’ont proposé un poste de recruteuse professionnelle. Ils m’ont dit que mon travail consistait essentiellement à surveiller tous les joueurs repêchés dans la LNH qui jouent dans la Ligue de l’Ouest.

Brigette Lacquette

Le territoire de Lacquette s’est récemment étendu des trois provinces des Prairies à la Colombie-Britannique.

« Le mois d’octobre a été assurément chargé. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, a déclaré Lacquette. J’étais excité de conduire jusqu’à Lethbridge et de regarder un match de hockey, mais ensuite je me suis dit : qu’est-ce que je recherche ? »

« J’ai joué au hockey toute ma vie, alors j’ai regardé le match, je l’ai décomposé en certains aspects et j’ai noté les compétences des joueurs. J’ai rédigé des rapports à leur sujet. Plus je les regarde, plus je remarque qu’ils s’améliorent ou ne s’améliorent pas. »

Stewart a dit : « j’ai été étonné par ses rapports et elle connaît les détails qui aident un joueur à passer au niveau professionnel et évidemment, à plus que cela au niveau de la LNH. Elle a saisi ce genre de nuances très rapidement ici. »

Connaissant la tension sur les équipes sportives et les logos et noms autochtones, Lacquette a expliqué qu’elle avait fait ses devoirs sur le logo de Chicago et Black Hawk, un chef du Thunder Clan qui a résisté à la prise de contrôle des terres appartenant à son peuple.

« Ils honorent Black Hawk, qui représente leur logo, a exprimé Lacquette. Ils font beaucoup de choses sur la reconnaissance des terres et du bon travail avec les collectivités des Premières Nations. »

Lacquette était la personne la plus qualifiée pour le poste, selon Stewart.

« Elle a simplement une excellente tête de hockey, a-t-il insisté. Il y a une longue liste de personnes qui souhaitent avoir cet emploi, mais nous sommes très sélectifs. Elle est passée par le processus complet. »

Lacquette rejoint un petit groupe de femmes qui sont recruteuses dans la LNH, soit Cammi Granato (Kraken de Seattle), Blake Bolden (Kings de Los Angeles) et Meghan Hunter (Blackhawks).

Lacquette joue encore pour l’Association des joueuses professionnelles de hockey (PWHPA).

Elle a observé les joueurs présents au camp de sélection d’Équipe Canada junior et elle a joué pour la PWHPA contre l’équipe féminine du Canada un peu plus tôt en décembre, à Calgary.