(Tampa) Joel Armia pourrait finalement disputer le premier match de la finale de la Coupe Stanley.

L’attaquant du Canadien, qui s’était retrouvé dans le protocole de la COVID-19, dimanche, est en route vers Tampa. L’entraîneur Luke Richardson a indiqué qu’une décision serait prise avant le match quant à sa présence.

Afin de respecter les protocoles de la LNH, Armia s’amène en Floride à bord d’un avion privé. S’il avait pris un vol commercial, il aurait dû se soumettre à une quarantaine puisqu’il serait ainsi sorti de la bulle du Canadien, selon les critères de la LNH.

Richardson est demeuré évasif-et sa conférence était partiellement inaudible-lorsqu’il s’est fait demander si un faux positif était à l’origine de l’imbroglio. Rappelons qu’Armia avait contracté la COVID-19 en mars.

Si Armia ne peut pas jouer, tout indique que Jake Evans le remplacera. À l’entraînement, lundi, Evans a carrément pris la place d’Armia, dans un trio avec les vétérans Eric Staal et Corey Perry.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Jake Evans à l’entraînement du Canadien, dimanche.

Pour Evans, ce serait donc un premier match depuis le 2 juin, soit le premier match de la série contre les Jets de Winnipeg. Il avait alors subi une commotion cérébrale, résultat d’une violente mise en échec de Mark Scheifele, qui a valu à ce dernier une suspension de quatre matchs. Evans venait tout juste de marquer le premier but de sa carrière en séries et complétait ainsi une soirée de travail de 18 minutes, aux côtés de Phillip Danault.

Richardson a indiqué que la blessure subie à Evans avait contribué à unir les joueurs dans leur parcours en séries.

« Jake a une très bonne personnalité, il travaille fort et les gars l’adorent, a rappelé celui qui remplace temporairement Dominique Ducharme comme entraîneur-chef. Sa blessure a ébranlé l’organisation et on s’est rassemblés autour de ça. En le revoyant sur la glace, les gars l’ont applaudi. Tu ne veux jamais voir un joueur se blesser, mais on essaie d’en tirer du positif. »

Tout indique que le reste de la formation demeurera inchangé. Les trois autres trios étaient identiques à ceux observés depuis plusieurs matchs, tout comme les duos en défense. Erik Gustafsson et Jon Merrill formaient encore le troisième duo.

Sergachev, quatre ans plus tard

Cette finale marquera les retrouvailles tant attendues entre Mikhail Sergachev et le Canadien.

Même si le Russe n’a disputé que quatre matchs avec le Canadien, cette transaction continue à faire jaser, puisque Sergachev prend de plus en plus d’importance depuis le début des séries, tandis que Jonathan Drouin n’a pas connu les succès espérés avec le CH.

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Mikhail Sergachev

Sergachev s’imaginait-il remporter la Coupe Stanley avec le Tricolore quand l’équipe l’a réclamé au neuvième rang en 2016 ?

« Je ne pense pas que je rêvais si loin, a lancé Sergachev. Je venais d’être repêché, j’avais joué quatre matchs. Je rêvais de faire ma place avec l’équipe. Être repêché, c’était cool, mes parents étaient heureux, et moi aussi. Et être échangé ici, c’était bien. »

Avec 30 points en 56 matchs, Sergachev aurait pu connaître sa deuxième saison de 40 points dans la LNH, si la campagne s’était étirée sur 82 matchs. Mais depuis le début des séries, il a été limité à deux points.

« Les matchs ne sont jamais parfaits. Je fais quelques erreurs ici et là, a admis le jeune homme qui vient de fêter ses 23 ans. J’essaie de toujours être en bonne position, de bloquer des tirs, de me placer dans les lignes de passes, de gagner des batailles. Mon attaque ne fonctionne pas, mais je ne m’en préoccupe pas trop, car on a des gars capables de marquer. Je ne suis pas très offensif en séries, mais j’essaie d’aider différemment. »

De bons mots pour Drouin

À ce sujet, un collègue a demandé à Richardson des nouvelles de Jonathan Drouin, absent depuis avril pour des raisons personnelles.

« On a respecté son besoin, qui était d’avoir une pause. Il obtient l’aide dont il a besoin, a résumé l’entraîneur. Je sais que nos joueurs lui ont parlé, et Dom a une bonne relation avec lui, il a eu des contacts avec lui. Il fait partie de l’équipe même s’il n’est pas ici avec nous. »

Sur le statut de négligé

Aux yeux de plusieurs, le Canadien tient le rôle de négligé dans cette finale.

Il est vrai qu’en saison, le Lightning lui a été largement supérieur, avec une récolte de 75 points, soit 16 de plus que le Tricolore.

Cela dit, pour se rendre à cette finale, Montréal n’a subi que cinq défaites, contre six pour Tampa. On peut certes se demander si le Lightning a rencontré une opposition plus coriace pour se rendre en finale, mais le Canadien a tout de même dû battre Vegas, meilleure équipe de la LNH en saison avec le Colorado.

Jon Cooper, lui, tentait clairement de désamorcer les histoires de favoris et négligés.

« Regardez les prédictions de début de saison, tout le monde avait Montréal et Toronto au sommet de la division Nord. C’était la même chose avec les Stars (adversaires du Lightning en finale 2020) l’an passé. Ils avaient connu un mauvais départ et ont passé la saison à se rattraper. Le Canadien a eu un départ exceptionnel, mais a eu des problèmes de calendrier.

« Je vois le Canadien comme une équipe bâtie pour les séries. Tout le monde parle de l’équipe Cendrillon, mais je n’embarque pas. Retournez à vos choix du début de la saison, tout le monde savait qu’ils étaient bons. »

La formation du Canadien à l’entraînement lundi

Lehkonen-Danault-Gallagher
Toffoli-Suzuki-Caufield
Byron-Kotkaniemi-Anderson
Evans-Staal-Perry

Chiarot-Weber
Edmundson-Petry
Gustafsson-Merrill

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