La LNH comptera bientôt 32 formations si la candidature de Seattle est approuvée la semaine prochaine. Ainsi, les deux associations compteraient le même nombre de concessions. Et une rivalité naturelle avec les Canucks de Vancouver, dans le nord-ouest du continent.

Serait-ce la fin de l'expansion ?

Peut-être pas. Deux ans et demi après avoir octroyé une équipe à Las Vegas - un franc succès -, la LNH étudie plusieurs options pour la suite. Aucune ligue professionnelle nord-américaine n'a tenté d'aller au-delà de 32 concessions, mais personne n'écarte la possibilité que la LNH tente l'expérience, sur ce continent-ci ou ailleurs.

« Les ligues s'adaptent, observent et prennent des décisions : est-ce qu'il y a d'autres marchés intéressants où nous pourrions nous établir ? Est-ce que ces marchés peuvent supporter financièrement leur concession ? Si nous développons de nouveaux marchés trop rapidement, est-ce que nous diluerons le talent dont nous disposons ? Tous ces enjeux doivent faire l'objet de décisions, a déclaré le directeur exécutif de l'AJLNH Don Fehr. Certaines ligues et leurs propriétaires sont plus conservateurs que d'autres. Mais tôt ou tard, je crois qu'en raison de l'économie dans laquelle nous vivons, toutes les sources de revenus supplémentaires seront analysées. »

En vertu des récents succès des Golden Knights de Vegas, Seattle semblait être un choix incontournable dès le départ. D'ailleurs, personne ne s'attend à ce que sa candidature soit rejetée lors du vote qui aura lieu mardi au Bureau des gouverneurs de la ligue. Seattle serait en opération dès la saison 2020 ou 2021.

« Le hockey veut et doit s'établir dans des villes dynamiques qui se développent et sont des chefs de file, a mentionné la mairesse de Seattle Jenny Durkan. Si nous faisons bien, alors ce sera profitable pour toutes les autres équipes. »

Vegas a déjà mis la barre haute pour Seattle, qui devra verser 650 millionsUS pour l'obtention d'une équipe - une hausse de 30 % par rapport aux 500 millions exigés pour l'octroi d'une concession à Vegas, et bien loin des modestes 45 millions versés par les Sharks de San Jose pour faire leur entrée dans le circuit Bettman en 1991, au début d'une nouvelle vague d'expansion.

Et dès que la LNH s'est retrouvée à 31 clubs, il fallait qu'elle en ajoute une 32e. Celle-ci ne serait cependant pas la dernière avant longtemps.

« Trente-deux, ce n'est pas une finalité, a mentionné le commissaire adjoint de la LNH Bill Daly. L'expansion est appropriée lorsqu'un dossier est convaincant et qu'il aura des retombées positives pour la ligue, dans son ensemble. »

Daly a hésité à discuter de l'avenir après le vote pour l'octroi d'une concession à Seattle, surtout que Houston, Québec et Toronto ont toutes signifié leur intérêt pour accueillir une équipe de la LNH. L'entreprise de télécommunications Québecor a présenté son dossier pour l'obtention d'une équipe d'expansion pour Québec en même temps que Las Vegas. L'homme d'affaires milliardaire et propriétaire des Rockets de Houston Tilman Fertitta a déjà rencontré le commissaire Gary Bettman.

« Houston est une métropole, a dit Fehr. Elle a une riche histoire en termes de sports professionnels en Amérique du Nord. Tôt ou tard, elle pourrait obtenir une concession de la LNH. Quand, et pour quels motifs, ça, je ne peux vous le dire. »

Pour l'instant, la LNH continuera de disputer des matchs en Europe, poursuivra sa démarche exploratoire en Chine et augmentera à 1312 le nombre de matchs disputés en saison régulière - dès que Seattle joindra ses rangs.