Marc Bergevin croit que son équipe a trouvé la recette du succès, alors que le Canadien fait partie des belles surprises du début de saison à travers la LNH.

Le directeur général de la formation montréalaise a fait un bilan des 10 premiers matchs de la campagne, lundi, au Complexe sportif Bell. Bergevin, qui a rappelé que l'échantillon était encore petit, a mentionné que le bon camp d'entraînement du Canadien avait été un indicateur de ce qu'allait présenter son équipe en début de campagne.

Il a aussi noté que l'entraîneur-chef Claude Julien avait mis en place un système qui permet aux joueurs de lutter chaque soir pour la victoire.

«Je l'ai dit au début, mes attentes étaient d'avoir un club qui va se battre chaque soir et se battre pour une place en séries, a mentionné Bergevin. Ça n'a pas changé. Un message important que j'ai lancé aux joueurs, c'est que se battre n'est pas une option. Il y a des soirs où nous n'aurons pas les deux points, mais il faut se battre et donner l'effort nécessaire. Jusqu'ici, c'est ce que nous faisons et les résultats ont suivi.

«Nous n'avons pas de trio élite comme plusieurs équipes en ont. Nous avons un équilibre avec trois ou quatre trios qui peuvent produire et jouer de la bonne manière.»

Le Canadien présente un dossier de 6-2-2 après 10 rencontres. Avant les matchs de lundi, il occupait le troisième rang de la section Atlantique et son différentiel de +8 était le quatrième meilleur du circuit, derrière les Penguins de Pittsburgh, les Predators de Nashville et l'Avalanche du Colorado, et à égalité avec les Devils du New Jersey.

La vitesse collective du jeu de l'équipe et l'effort constant sont au coeur des succès du Tricolore. Bergevin avait beaucoup parlé de l'attitude de sa troupe lors de son bilan de fin de saison en avril dernier. Comme les joueurs le répètent depuis le début de la saison, l'été a permis de changer l'air avant de repartir à neuf.

«Les joueurs ont de la fierté, a rappelé Bergevin. L'équipe n'a pas beaucoup changé depuis la saison dernière. Tomber, c'est un accident, mais ne pas se relever, c'est un choix. Les joueurs ont choisi de se relever et d'être meilleurs.»

Les échos lors du bilan parlaient aussi du fait que tout le monde n'avait pas été sur la même longueur d'onde dès le début l'automne dernier. Encore une fois, c'est le jour et la nuit présentement dans le vestiaire du Canadien, alors que la bonne humeur règne, même s'il est toujours plus facile d'avoir du plaisir quand l'équipe gagne, comme le rappelait le centre Phillip Danault, lundi matin.

Les bons coups des derniers mois comme Mike Reilly, Max Domi et Xavier Ouellet ont aussi contribué à la relance de l'équipe.

«Ce ne sont que 10 matchs et l'échantillon est encore très petit, mais ce que je vois présentement, c'est que nous avons trouvé la recette du succès, a affirmé Bergevin. Ça ne garantit pas un succès continu, mais si vous n'avez pas de recette, vous n'avez rien.

«Je ne sais pas ce que les 10 prochains matchs nous réservent, mais je m'attends à voir le même effort et j'espère que l'équipe restera en santé et aura du succès.»

En vrac

Nikita Scherbak n'a pas encore joué cette saison, mais l'équipe n'a pas voulu non plus le rétrograder au Rocket de Laval, craignant le perdre au ballottage.

«Ce n'est pas la situation idéale, mais une des raisons pour lesquelles nous avons du succès présentement est le fait que nous n'avons pas beaucoup de blessés. J'en ai parlé avec Claude et il aimerait le mettre dans sa formation, mais c'est difficile présentement. Il a raté les 10 premiers matchs. Il en reste 72 et il aura éventuellement sa chance.»

Jesperi Kotkaniemi a franchi les 10 matchs joués, ce qui signifie qu'il écoulera la première année de son contrat de recrue.

«Je ne peux pas dire aujourd'hui qu'il va rester ici toute la saison. Il a disputé les 10 premiers matchs. Nous avons fait une bonne évaluation. Il y a des moments où Claude l'a protégé, ce qui a diminué quelques fois son temps de glace. Il est évalué quotidiennement. Le plan, c'est de le garder ici, mais si dans 10 ou 15 matchs nous voyons que ça va dans la mauvaise direction, nous allons réévaluer la situation. Mais jusqu'à date, ça regarde bien pour lui.»

Le Rocket de Laval présente un dossier de 3-5-1 malgré l'arrivée de Joël Bouchard derrière le banc et l'espoir de connaître une meilleure campagne.

«J'ai vu des matchs et je parle quotidiennement avec Joël. L'effort est là. Les lancers tournent souvent autour de 40-22. L'équipe domine, mais il y a un mauvais but ou un mauvais bond ici et là. J'ai confiance que le vent tourne et que les victoires commencent à s'enchaîner.»