Le hasard du calendrier de la LNH fait en sorte que le défenseur Karl Alzner retrouvera ses anciens coéquipiers des Capitals de Washington dès le deuxième match de la saison. Il en est conscient, mais ce rendez-vous, samedi soir, n'est pas encore au coeur de ses priorités.

Alzner continue de se familiariser avec son nouvel environnement, ses nouveaux coéquipiers et, surtout, son nouveau partenaire en défensive Jeff Petry.

Pendant le camp d'entraînement, les deux joueurs ont passé beaucoup de temps ensemble sur la patinoire et d'un côté comme de l'autre, ils saisissent de plus en plus les habitudes de l'autre.

«Ça s'améliore match après match. On commence à mieux se comprendre», estime Alzner, dont la perception est identique à celle de Petry.

Pendant les parties préparatoires, on a pu voir Petry transporter la rondelle et appuyer le jeu offensif. Le défenseur originaire du Michigan semble à l'aise d'agir de la sorte avec son nouveau partenaire.

«Quand vous jouez avec un nouveau défenseur, il faut se parler, et Karl est un joueur qui communique facilement. Et son style m'aide à soutenir l'attaque car je sais que je peux compter sur un joueur solide sur le plan défensif.

«Aussi, a ajouté Petry, depuis que Claude (Julien) est arrivé, il aime bien utiliser une attaque à quatre hommes et je pense que je peux aider à ce niveau.»

Alzner, que le Canadien a embauché sur le marché des joueurs autonomes le 1er juillet, essaie justement de laisser son nouveau coéquipier s'exprimer.

«Mon rôle, dans la mesure du possible, est de lui donner de la liberté car on sait tous à quel point il est un bon patineur. Je veux qu'il puisse utiliser cet aspect de son jeu pour qu'il puisse prendre une chance en attaque s'il sent qu'il a besoin de le faire. Je veux qu'il me voit comme un défenseur fiable, qui sera toujours posté au même endroit pour qu'il puisse me repérer et sortir de notre zone plus rapidement.»

Match d'ouverture d'abord

Interrogé au sujet de son premier match contre son ancienne équipe, Alzner avait des sentiments ambivalents quant au fait qu'il arrivait si tôt en saison.

D'un côté, il se disait content de jouer ce match dès la première semaine d'activités, pour pouvoir le chasser de ses préoccupations, mais il se disait aussi que si ce match était arrivé plus tard, lui et l'équipe auraient eu plus de temps pour devenir plus familiers.

«Honnêtement, ce sera facile de ne pas penser à la visite à Washington avant le temps parce qu'il y a le match d'ouverture et toute ma concentration ira sur cette rencontre. Une fois que la partie (contre les Capitals) va commencer, je connais tellement la patinoire là-bas que ça ne m'apparaîtra pas trop bizarre. Ce sera peut-être un peu étrange de revoir quelques-uns des gars et les affronter. Et à la blague, je vous dirai que je suis emballé à l'idée de ne pas me faire frapper par Tom Wilson!», a lancé Alzner, en faisant allusion à la suspension de quatre matchs imposée au robuste attaquant des Capitals.

«Je lui ai envoyé un message texte, parce que nous étions très proches, et je lui ai dit que je me sentais mal pour lui», a ajouté Alzner sur un ton plus sérieux.