Vendredi soir à Washington. Capitals contre Canadien. Michal Neuvirth face à Peter Budaj. Il y a bien juste l'heure précoce du début du match (17h) pour nous assurer qu'on ne revit pas la même journée qu'il y a une semaine à peine!

Les Caps, en tout cas, voudront certainement s'arranger pour que les choses se déroulent autrement car ils ont baissé pavillon 3-2 face au Tricolore vendredi dernier et n'ont pas connu la victoire à leurs quatre derniers matchs.

Tout un contraste avec le CH qui lui tentera de remporter une cinquième victoire consécutive pour la première fois de la saison.

«On doit se rappeler qu'on leur a offert une avance de trois buts lors du dernier match et que ce n'est pas facile de remonter la pente par la suite, surtout face à une équipe aussi frugale en défensive», a souligné l'attaquant Troy Brouwer.

«Nous devons avoir de meilleurs débuts de matchs, a ajouté le centre Nicklas Backstrom. Nous en avons eu quelques-uns en début de saison où nous ne commencions pas à temps. Notre application du système de jeu est aussi irrégulière. Parfois on le suit bien et parfois, peut-être par manque de concentration, on se met à s'en éloigner.»

Le capitaine des Capitals Alex Ovechkin fonctionne à un rythme d'enfer, ayant récolté 20 buts en 23 matchs cette année. Mais pour le reste, il n'y a rien de bien convaincant chez les troupes d'Adam Oates. Les joueurs parlent de mauvais débuts de matchs, mais leur plus récent revers, mercredi soir face aux Sénateurs d'Ottawa, les a vu gaspiller une avance de 3-1 pour finalement perdre 6-4.

«On vit des hauts et des bas, mais on travaille fort pour essayer une zone où nous pouvons être une équipe d'élite, a indiqué le gardien Braden Holtby. Je sais qu'on a ce qui faut pour y arriver.»

L'histoire se répète chez les Caps, une équipe qui semble toujours incapable de puiser le maximum de ses ressources. Adam Oates a exprimé son mécontentement à la suite de la défaite de mercredi et constate, comme Bruce Boudreau et Dale Hunter avant lui, que le message ne se rend pas toujours.

«Parfois on connaît du succès et parfois on se tire dans le pied, a résumé l'entraîneur-chef. Le message est toujours le même, mais on utilise des mots différents pour voir si ça n'allumera pas les lumières chez l'un d'eux. Ce n'est pas facile d'avoir le même discours à tous les jours.»

L'insatisfaction chez les Capitals s'est traduite récemment par le fait que deux joueurs, l'attaquant Martin Erat et le jeune défenseur Dmitri Orlov, ont demandé à être échangés.

Braden Holtby, qui cèdera sa place à Neuvirth ce soir afin de se remettre complètement de la débâcle de mercredi, croit néanmoins que l'atmosphère au sein du groupe n'est pas affectée.

«Il n'y a pas d'aigreur dans ce vestiaire, soutient le jeune gardien. Même que parfois, se dire nos quatre vérités fait un peu mal tellement on est amis.

«Pour ce qui est d'Erat qui a demandé une transaction, personne ne le prend personnel. Il a été un très bon joueur d'équipe avec nous. Or, il approche de la fin de sa carrière, il veut gagner et il veut surtout faire partie intégrante du succès de l'équipe.

«S'il sent qu'il n'obtient pas cette opportunité-là ici, c'est son droit de demander une telle chose et on respecte ça.»