Max Pacioretty a amorcé le Championnat du monde de hockey dans l'intention de faire ses preuves.

Quand l'attaquant américain du Canadien de Montréal s'est amené en Europe pour le Mondial, c'était dans le but de donner une performance qui laisserait une empreinte indélébile, qui ferait oublier les mauvais souvenirs du Championnat mondial junior de 2008.

«J'espère chasser cette image de ma tête à jamais quand, à l'avenir, je penserai au hockey international», a reconnu Pacioretty, mercredi.

Le hockeyeur de 23 ans a bien fait jusqu'ici en sol européen avec une récolte de 12 points à ses sept premiers matchs. Il s'agit là d'une belle suite logique à l'excellente saison qu'il a connue avec le Tricolore.

Pacioretty avait été blanchi en six matchs au Mondial junior. Malgré son bon potentiel, l'équipe américaine avait alors été incapable d'accéder au podium. C'est là quelque chose qui le dérange encore aujourd'hui.

«C'est la seule autre fois où j'ai joué pour les États-Unis et j'avais connu un tournoi difficile, a souligné Pacioretty. Cette année, je suis venu avec la motivation de vouloir prouver aux gens que je peux jouer à l'échelle internationale.»

Non seulement a-t-il gagné son pari, mais Pacioretty s'est avéré l'un des meilleurs d'un tournoi qui compte plusieurs joueurs vedettes de la LNH.

L'athlète du Connecticut semble à l'aise parmi l'élite du hockey, surtout après avoir établi des sommets personnels de 33 buts et 65 points à Montréal cette saison. Sauf que même Pacioretty s'étonne encore de l'éclosion qu'il a connue cet hiver.

«Sur le plan personnel, ç'a été formidable, a-t-il reconnu. Des gens me demandent si je m'y attendais, mais j'essaie d'y aller un jour à la fois, de m'améliorer un peu à chaque jour.»

Pacioretty et ses coéquipiers de l'équipe américaine ont maintenant l'occasion de réaliser quelque chose de spécial à Helsinki. Ils affronteront la Finlande en quarts de finale, jeudi - les Américains ont malmené les Finlandais 5-0 lors du tournoi rotation - et ils s'assureraient de la chance de disputer un match pour une médaille s'ils l'emportaient.

Depuis 40 ans, les Américains n'ont remporté que deux médailles de bronze à ce tournoi.

Pacioretty connaît l'histoire mais il a rappelé qu'il faudra se méfier des Finlandais, qui joueront devant une foule partisane dans un aréna Hartwall bondé.

«Nous savons que nous affronterons une équipe complètement différente (par rapport au tournoi rotation), a noté Pacioretty. Il faudrait presque jeter la vidéo de ce match à la poubelle parce que nous savons qu'ils seront beaucoup plus affamés.»