Les Flyers de Philadelphie sont tombés à plat dans une saison au cours de laquelle le seul objectif était la conquête de la coupe Stanley.

Un an après avoir atteint la finale, les Flyers se sont rapidement positionnés en tant qu'aspirants. Ils ont passé une bonne partie de la saison au sommet de l'Association Est et affichaient un dossier de 40-15-6 à la fin février. Mais petit à petit, la saison s'en est allée à vau-l'eau.

Qui est evant le filet? Qui joue à la défense?

Des questions normalement réservées pour le bilan de l'équipe ont été posées en pleines séries. Les Flyers, qui ont perfectionné l'art des retours en séries, n'ont pas été capables de répéter leurs exploits de l'an dernier et ont été balayés au deuxième tour par les Bruins de Boston.

Il s'agit seulement de la sixième fois de leur histoire que les Flyers sont balayés dans une série au meilleur de sept matchs et la première depuis la finale de la Coupe Stanley de 1997, contre les Reds Wings de Detroit.

«Nous n'avons jamais semblé être dans le coup, a indiqué l'entraîneur-chef des Flyers, Peter Laviolette. Nous n'avons pas gagné un match. Nous n'avons pas été dans le coup.»

La principale raison se trouve devant le filet. Les Flyers ont constamment été à la recherche d'un numéro un. Ils ont utilisé trois partants différents en 11 matchs et ont effectué six changements en cours de rencontre.

Sergei Bobrovksy, Brian Boucher et Michael Leighton ont tous eu la chance de s'imposer. Aucun ne l'a fait.

Bobrovksy a remporté 28 matchs à sa première saison et a été désigné pour amorcer le premier match contre les Sabres de Buffalo, au premier tour. Il a amorcé le deuxième, mais ne l'a pas terminé. Il n'a pas été le partant avant le quatrième match contre les Bruins par la suite.

Boucher a remporté les quatre victoires des Flyers en séries. Le gardien errant, à son troisième séjour avec l'organisation, ne sera probablement pas de retour. Leighton, qui a mené les Flyers à la finale l'an dernier, pourrait aussi partir.

L'expérience du comité de gardiens tire probablement à sa fin. Il y a plusieurs gardiens de premier plan qui deviendront joueurs autonomes et les Flyers pourraient tenter de stabiliser leur situation devant le filet.

Les Flyers n'ont pas blanchi leurs adversaires une seule fois cette saison. Mais le directeur général des Flyers, Paul Holmgren, a refusé de jeter le blâme sur ses gardiens pour la sortie rapide de son club.

«Je sais que ça paraît mal quand vous passez votre temps à retirer vos gardiens du match constamment, mais le gardien, je l'ai dit auparavant, n'est qu'un rouage de votre club.»

Alors considérons la deuxième raison pouvant expliquer cette élimination: la présence de Chris Pronger dans seulement trois matchs sur 11. Un dur coup pour les Flyers, surtout en avantage numérique.

La défense poreuse des Flyers a été exposée tout au long de la série contre les Bruins. Plusieurs rondelles ont été laissées à proximité de l'enclave et les Bruins ont joyeusement sauté dessus, récoltant des buts faciles.

Sean O'Donnell et Andrej Meszaros ont été de belles acquisitions, mais on doit en faire davantage de ce côté.

«Nos joueurs n'ont pas suffisamment élevé leur niveau de jeu pour espérer vaincre les Bruins dans cette série, a dit Holmgren. Est-ce qu'on aurait aimé pouvoir compter sur Chris? Oui, mais les autres - je sais que quatre de ces joueurs ont beaucoup d'expérience en séries - n'ont pas joué comme nous avions besoin qu'ils jouent.»

Par contre, les Flyers ont été en mesure de constater que James van Riemsdyk et Claude Giroux sont arrivés à maturité. Giroux a mené les Flyers avec 76 points cette saison et van Riemsdyk a marqué sept buts en séries.

Le capitaine Mike Richards et Jeff Carter n'ont pas paressé, comme en font foi les 36 buts de Carter. Mais ce dernier a de nouveau raté considérablement de parties en raison de blessures.

Même si les Flyers comptaient sur sept marqueurs de 20 buts, ils ont été blanchis deux fois par les Sabres. Avant de remporter le dernier match de la saison, ils venaient de subir une série de cinq revers. Dans ces six matchs, ils n'ont jamais marqué plus de trois buts.

«Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé, pour être honnête, a dit van Riemsdyk. J'ai aucune idée.»