Tout au long de la saison, le Canadien a gagné grâce au travail de son gardien Carey Price ainsi que l'efficacité de ses unités spéciales. Et, lors du dernier match de la saison, celui qui lui assurait de conclure au sixième rang de l'Association de l'Est, le Canadien a été fidèle à son style.

Le jeu de puissance a en effet produit deux buts en trois tentatives tandis qu'en désavantage, le Canadien a frustré les Maple Leafs cinq fois, s'offrant même le luxe d'un but dans cette phase du jeu. Pour les Maple Leafs qui sont exclus des séries pour une septième fois de suite, on aurait bien aimé saluer les loyaux partisans avec une victoire. Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres pour la formation de Ron Wilson qui a disputé son dernier match en série, le 4 mai 2004.

Deux cadeaux

Le match a commencé avec un cadeau de la part du gardien James Reimer sur le but de Ryan White. Ceci dit, cela n'enlève rien au travail de récupération effectué par le duo Lars Eller et Tom Pyatt en coin de patinoire aux dépens de Mike Brown et Keith Aulie. Quelques instants plus tard, White a engagé un combat avec Brown qui a écopé d'un deux minutes additionnel au cachot. Le Canadien a d'ailleurs profité de cet avantage numérique pour doubler son avance. Encore une fois, on doit souligner l'importance de la récupération des rondelles libres ce qui est tout à l'honneur de Mathieu Darche. Cela a permis à Scott Gomez de repérer Brian Gionta dans l'enclave. Les Maple Leafs ont toutefois pu réduire l'avance du Canadien lorsque Phil Kessel a profité d'une rare largesse de Price. Kessel a tout de même traversé la patinoire en se moquant de Benoit Pouliot en zone centrale. Parlant de Pouliot, quelques instants après ce but, il écopait d'une punition de paresse en zone offensive. Comble de malheur, en sortant du cachot, il se retrouve dans une descente à deux contre et un où il a chuté.

Les revirements

Le Canadien a peut-être gagné la période médiane en marquant le seul but, celui de Gionta en avantage numérique. Mais les hommes de Jacques Martin ont commis trop de revirements et ils ont été battus trop souvent dans des courses pour des rondelles libres dans leur territoire. Toutes ces erreurs ont été glissées sous le tapis en raison des arrêts solides de Price qui a amplement fait oublier son mauvais but accordé en première période. Malgré, il y a eu des brisures dans le jeu des Maple Leafs qui ont valu des chances de marquer au Canadien. Mais Reimer s'est affirmé dans ses tête-à-tête avec Yannick Weber et Michael Cammalleri. Effectuons un petit retour sur le deuxième but de Gionta inscrit avec des aides des pointeurs Weber et Roman Hamrlik. Si on vous disait que les deux principaux artisans de ce but n'ont pas eu droit à une aide. Tout d'abord, la patience de P.K. Subban a valu une sortie de zone en contrôle à la faveur de David Desharnais. Ce dernier a profité de sa vitesse et de sa protection de la rondelle pour établir l'attaque en zone offensive.

En désavantage

Ironiquement, le Canadien a connu ses meilleurs moments offensifs en troisième période alors qu'il était à court d'un homme. Après des chances ratées par Cammalleri, Plekanec, Gionta et Gomez pendant le séjour de Tom Pyatt au cachot, Plekanec a marqué en l'absence de Pouliot. À forces égales, ce sont les Maple Leafs qui ont eu les meilleures chances de marquer, mais Price a continué à frustrer les locaux.

LE JEU DU MATCH : Carey Price

En troisième période, il a déposé sa grosse mitaine sur une rondelle lancée par Phil Kessel à la limite sur la ligne des buts.

LE HÉROS DU MATCH : Brian Gionta

Avec ses deux buts en avantage numérique, il s'est occupé de l'attaque des siens.

LE CHIFFRE DU MATCH : 600

Jacques Martin est devenu le neuvième entraineur dans l'histoire de la LNH à atteindre ce plateau.