Il y avait une belle chance qui s'offrait au Canadien en renouant avec l'action 24 heures seulement après avoir subi une défaite crève-coeur devant les Oilers d'Edmonton.

La chance d'en effacer rapidement le souvenir.

«Nous savions tous que notre effort de la veille était insuffisant, mais aussi qu'il s'agissait d'erreurs que nous pouvions facilement corriger», a expliqué Lars Eller.

«Nous avons fait du bon travail jusqu'à maintenant à nous relever d'une défaite.»

Voilà le sens de la réunion à laquelle Jacques Martin avait convié ses hommes, jeudi, en lieu et place d'un entraînement matinal au Prudential Center.

«On a amorcé le match avec intensité et le fait de nous rendre au filet nous a permis d'aller chercher des buts, même s'ils n'étaient pas tous beaux, a noté Martin. De plus, nous avons eu de la production de nos quatre trios et lors du désavantage numérique de deux hommes, nos joueurs ont fait du gros travail.»

Même s'il a affronté 32 lancers, Carey Price n'a pas été particulièrement occupé. Il a surtout dû repousser les salves des Devils dans la dernière minute du premier vingt ainsi que dans la première moitié de la troisième période.

«Quand ton équipe prend l'avance aussi rapidement dans le match, il faut s'assurer de rester dans la partie, car c'est très facile de se laisser endormir et de se placer en position d'attente. Et c'est souvent dans ces moments-là que les choses se mettent à mal aller», a observé Price, auteur d'une 15e victoire qui le place seul au premier rang de la LNH à ce chapitre.

Il pourrait avoir l'occasion dès samedi après-midi d'en récolter une autre alors que les Sharks de San Jose seront les visiteurs au Centre Bell.

Weber : «En défense, je sais quoi faire!»

Inséré dans la formation à la place de P.K. Subban, Yannick Weber a répondu à l'appel.

Il a obtenu une mention d'aide lors d'un avantage numérique, il n'a pas reculé devant le contact, et il a aussi réparé une avancée dangereuse d'Alexandre Picard en première période en brisant un deux-contre-un des Devils.

«Ce n'est pas normal pour moi de jouer en attaque, a expliqué Weber. Je ne connais pas vraiment le jeu d'un attaquant. En défense, je sais quoi faire!»

Et en effet, Jacques Martin a constaté que Weber savait ce qu'il faisait.

«Il nous a donné une bonne performance, a dit l'entraîneur. Il a gardé le jeu simple, a bien déplacé la rondelle et sur le jeu de puissance, on peut voir que son lancer est à point. »

Weber a fait preuve de précision dans ce match en atteignant le filet sur six de ses sept lancers.

Réjouissances sur toute la ligne, donc, dans le camp du Canadien.

Le seul qui doit un peu s'inquiéter, c'est Subban.

Que se passerait-il si l'entraîneur avait l'idée de ne pas briser une formation gagnante?