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Tomas Plekanec, lui, sera plus riche de 30 millions à la fin du contrat qu'il a signé cet été. Ça ne change rien, assure-t-il. Sauf que... certaines choses pourraient changer pour lui cette saison.

Lié au Canadien pour les six prochaines années, le Tchèque de 27 ans risque d'être appelé à jouer un rôle plus offensif encore à compter de cette saison. En effet, l'entraîneur Jacques Martin a admis lundi que l'arrivée du centre Jeff Halpern allait aider à alléger la tâche défensive de Plekanec.

«La présence de Halpern en désavantage numérique pourrait me permettre de réduire un peu le temps d'utilisation de Tomas, a indiqué Martin. Ça ne change pas mon approche à l'égard de Tomas, d'autant plus qu'il a connu sa meilleure saison offensive l'an dernier. J'apprécie son jeu complet, autant avec que sans la rondelle.

«Mais éventuellement, on aimerait se retrouver un plus gros groupe de joueurs aptes à jouer en désavantage numérique afin de ne pas être obligé d'utiliser nos attaquants des deux premiers trios.»

En bon soldat, Plekanec fera tout ce qui lui est demandé. Mais il ne détestait pas le mandat qui lui était confié à quatre contre cinq.

«J'étais très content de la façon dont j'étais employé par le passé, a-t-il indiqué. Les joueurs sont toujours heureux d'être utilisés plus de 20 minutes par match et de sentir que l'entraîneur leur fait confiance dans toutes les situations.»

Que le vrai Plekie se lève...

Qu'à cela ne tienne, il ne faudra pas se surprendre si autant Plekanec que le groupe d'entraîneurs met tout en oeuvre pour éviter une baisse de production offensive semblable à celle qu'il avait subie il y a deux ans.

Après une récolte de 29 buts et 69 points en 2008-09, Plekanec s'était écroulé à 39 points la saison suivante. On s'était alors demandé qui était le véritable Tomas Plekanec.

Le Tricolore a tablé sur son retour en force pour lui témoigner sa confiance. Mais il ne faut pas se le cacher, si ce sont ses qualités dans les deux sens de la patinoire qui ont valu à Plekanec un contrat de cinq millions par année, c'est par l'offensive qu'il justifiera désormais ce montant.

«C'est sûr que c'est l'un de mes objectifs d'éviter une baisse de production, je veux faire tout en mon possible pour éviter que ça arrive, a reconnu Plekanec.

«Je suis un joueur efficace dans les deux sens de la patinoire, mais je ne veux pas que ma production s'en ressente.»

L'idée de réduire son temps d'utilisation semble une façon de préserver ses énergies pour le dernier droit de la saison. Pourtant, le fait d'être employé à toutes les sauces l'an dernier ne l'a pas hypothéqué, assure Plekanec.

«Je ne me sentais pas fatigué en jouant autant. Mais c'est sûr que ça a été une longue saison l'an dernier avec les Jeux olympiques et le calendrier resserré. Personne ne pouvait jouer tous ses matchs à 100% de ses capacités. Ça a été difficile.»

Certains pointeront vers sa baisse de régime en séries - quoiqu'il ait quand même accumulé 11 points en 19 matchs éliminatoires. Mais Plekanec n'en a cure. En dépit des critiques, il s'est dit satisfait du boulot accompli le printemps dernier.