Commander un cocktail entre les coups roulés, déguster une crème glacée sur une terrasse ensoleillée… nous ne sommes pas en Floride, mais bien à Mirabel, au nouveau miniputt de luxe de Génération Golf.

Les préjugés autour du miniputt sont tenaces, mais on est loin ici des « farces et attrapes » du Rigolfeur ou des terrains en bordure d’autoroute qui étaient le théâtre des nombreux birdies de Carl Carmoni au tournant des années 1990.

Le terrain dernier cri ressemble davantage aux centres de miniputt dont les installations luxueuses font fureur dans le sud des États-Unis depuis quelques années.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Martin Dorais tente un long coup roulé !

En plus du resto-bar et des nombreux divertissements qui jouxtent le terrain, les faux palmiers et les fosses de sable en gazon artificiel qui parsèment les 18 trous de Mirabel rappellent sans contredit ceux des succursales PopStroke, conçues par l’équipe de design Tiger Woods pour ressembler à un vrai terrain.

Deux des copropriétaires de la mouture québécoise, Benoît Bastien et son ami Pierre Quennesson, réfléchissaient déjà au concept d’un « méga vert de putting » quand ils ont remarqué le nouveau concept proposé par l’entreprise américaine. Ils confirment que ces centres leur ont servi d’inspiration pour la suite.

Les deux amis ont « dessiné le terrain » eux-mêmes, même si ce n’est « pas [leur] métier », parce que « personne n’avait l’expertise pour la conception ». Les propriétaires assurent avoir passé de nombreuses heures à parfaire la recette pour que le gazon artificiel ressemble le plus possible à un vrai vert.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Alexis Labelle (11 ans), Marilou Labelle (8 ans) et leur mère Claudia Bourgoin s’amusent chez Génération Golf.

On veut que les enfants s’amusent, mais on veut qu’un joueur sérieux qui vient pratiquer ses coups roulés s’y retrouve également.

Benoît Bastien, co-propriétaire de Génération Golf

L’auteur de ces lignes a pu constater lui-même les niveaux de difficulté variés du parcours. Deux coups ont été nécessaires pour compléter le premier trou, mais deux balles se sont retrouvées dans la fosse de sable du « trou signature », le treizième. Les verts étaient légèrement plus « rapides » que ceux d’un vrai terrain.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Les propriétaires se sont inspirés des centres PopStroke aux États-Unis.

Le copropriétaire a déjà pu observer une grande variété de profils parmi les clients qui ont foulé le terrain depuis son ouverture vendredi dernier, allant du professionnel à la petite famille, en passant par les couples.

Au-delà du golf, Benoît Bastien désire que le concept permette de « simplement partager un bon moment autour du golf ».

Un sport en effervescence

Benoît Bastien et Pierre Quennesson sont arrivés de France il y a une dizaine d’années. Les deux hommes ont toujours des emplois à temps plein qui ne sont pas dans le domaine du golf, mais sont mordus de ce sport.

L’idée de créer une entreprise liée au golf est survenue après une leçon avec Antoine St-Jean, un pro qui est aussi entraîneur de l’équipe de golf de l’Université McGill. Celui-ci est par la suite devenu le troisième membre de l’équipe de Génération Golf.

Ce partenariat a mené à la création des centres intérieurs de Génération Golf, initialement conçus dans l’optique de donner une option aux golfeurs québécois de haut niveau pour s’entraîner en hiver. On y retrouve de nombreux simulateurs à la fine pointe de la technologie et un grand vert de pratique. Celui situé à Mirabel accueille maintenant le miniputt sur son toit, qui élargit ainsi l’offre de l’entreprise.

PHOTO FOURNIE PAR BENOÎT BASTIEN

À partir du deuxième à gauche, les trois fondateurs de Génération Golf : Benoît Bastien, Pierre Quennesson et Antoine St-Jean

Si les partenaires d’affaires profitent actuellement de l’engouement pour le golf, ils ont été inquiets au début de la pandémie, eux qui avaient ouvert leurs centres intérieurs en 2019 et en 2020. Ils ont vite été rassurés, car au pic des restrictions sanitaires, le golf était une des rares activités permises, ce qui a attiré de nombreux nouveaux joueurs.

Parmi ces nouveaux adeptes, Benoît Bastien estime que « 20 % à 25 % sont restés » depuis la fin des restrictions, ce qui permet aux commerces dans le domaine du golf de faire des chiffres d’affaires « hallucinants ».