(Kiawah Island) Le vétéran Phil Mickelson, 50 ans, est à 18 trous d’un exploit historique au Championnat de la PGA, dont il a conservé seul la tête samedi pour tenter de remporter le 6e sacre d’un tournoi majeur, à un âge où personne ne l’a encore jamais fait.

Le suspense n’en reste pas moins à son comble à Kiawah Island, en Caroline du Sud, sur un Ocean Course qui a été légèrement moins balayé par le vent durant ce troisième tour. Mickelson (- 7) possède un seul coup d’avance sur son compatriote américain Brooks Koepka et deux sur le Sud-Africain Louis Oosthuizen, avec lequel il partageait la tête du tournoi la veille.

Avec ce coussin, Mickelson peut réaliser une performance unique dimanche s’il maintient son golf au niveau d’excellence requis. Il deviendrait alors le plus vieux vainqueur d’un tournoi majeur, devançant l’Américain Julius Boros, qui avait remporté le championnat à l’âge de 48 ans, en 1968.

Si le talent du gaucher est connu depuis longtemps, en témoignent ses cinq victoires au Tournoi des maîtres (2004, 2006, 2010), au Championnat de la PGA (2005) et au Tournoi britannique (2013), c’est la constance qui semble devoir être la clé de son succès.

« Je fais des progrès »

Sa journée a été une nouvelle fois celle de montagnes russes. S’il avait fait preuve d’une belle capacité à réagir jeudi et vendredi, malgré des entames délicates, pour finir fort dans ses secondes parties de parcours, le golfeur de San Diego a démarré très fort samedi, avec 5 oiselets sur ses 10 premiers trous. Mais il a commis une faute au 12e et même doublement au 13e, en expédiant son premier coup dans l’eau.

Je joue mieux que le pointage l’indique. J’ai bien exécuté mes coups, même si certains ont dévissé quelques fois, mais c’est nettement mieux que ce que j’ai pu faire auparavant. Je fais des progrès.

Phil Mickelson

Mickelson, qui avait récemment confié travailler sur son état d’esprit grâce notamment à la méditation, a assuré être « capable de rester concentré jusqu’au bout et rester dans le moment présent ».

Il a tout de même vu Koepka, sur lequel il a compté jusqu’à cinq coups d’avance, se rapprocher à grands pas. Son cadet de 19 ans l’a même rejoint en tête temporairement grâce à son 5e oiselet du jour au 16e trou.

Opéré à un genou en mars, le vainqueur du Tournoi des États-Unis (2017, 2018) et du Championnat des joueurs (2018, 2019) apparaît comme son rival numéro un, non seulement par la position qu’il occupe, mais aussi par l’état d’esprit combatif qui l’anime.

PHOTO CHRIS CARLSON, ASSOCIATED PRESSP

Brooks Koepka

Koepka tout proche et frustré

« J’ai vraiment livré bataille, alors que j’ai réalisé ma pire performance sur les verts. Et ça ne peut pas être pire… », a dit Koepka.

Quant à Oosthuizen, vainqueur du Tounoi britannique en 2010, il a craqué sur la fin, au 17e trou. Cela ne l’empêche pas de rester en course pour la victoire.

Derrière ce trio de tête suit au 4e rang l’Américain Kevin Streelman (- 5). À la 5e place, à quatre coups du meneur, figurent Christiaan Bezuidenhout et Branden Grace.

Quant à l’Américain Jordan Spieth, en quête du seul titre majeur manquant à son palmarès, il est remonté au 13e rang. Mais, à 7 coups de Mickelson, il devra effectuer la plus grosse remontée de l’histoire du PGA s’il veut s’imposer.

Consultez le tableau des meneurs (an anglais)