« Après 5 ou 10 minutes sur le campus, je savais vraiment que c’était la bonne place. J’avais un feeling. »

Quand vient le temps de prendre une décision importante, il suffit parfois de suivre son instinct. C’est ce qu’a fait Maxence LeBlanc en optant pour les Buckeyes de l’Université d’Ohio State parmi la trentaine des plus grandes universités américaines qui le courtisaient.

Plusieurs mois après avoir annoncé son engagement, il a enfin apposé sa griffe au bas de son contrat, mercredi, dès le début de la première journée des signatures. « J’ai signé dès que je me suis levé », lâche-t-il au bout du fil, jeudi soir, quelques heures avant sa soirée de célébrations avec ses proches et ses amis à Saint-Bruno.

Ce qu’il faut savoir, c’est que la prestigieuse Ohio State est l’« école de rêve » du receveur de passes québécois depuis ses débuts au football, quand il était en 1re secondaire. Il y a deux ou trois ans, il a visité Columbus et assisté à un match des Buckeyes à l’Ohio Stadium. La ville, l’ambiance, les partisans… Son expérience l’avait « vraiment touché ».

LeBlanc prenait néanmoins son processus de décision au sérieux et tenait à étudier toutes les options qui se présentaient à lui. « Pendant mon recrutement, j’essayais vraiment de ne pas mettre ça dans ma tête, de regarder toutes mes options et visiter d’autres écoles avant », dit-il.

Il a visité le campus de la Caroline du Nord, de Tennessee, de Michigan… Et, en dernier, celui d’Ohio State.

Ce fut le coup de foudre.

Je suis rentré et tout le monde me connaissait, se présentait à moi. On a visité l’école un peu, j’ai regardé autour, j’ai rencontré tout le monde là-bas et j’ai su qu’il y avait quelque chose de spécial là.

Maxence LeBlanc

« J’ai senti que j’avais vraiment une importance pour eux et qu’ils me voulaient vraiment, continue-t-il. Ça, c’était vraiment un gros plus. »

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Mercredi matin, à la première heure, Maxence LeBlanc a apposé sa griffe au bas de son contrat avec l’Université d’Ohio State.

Le développement des joueurs faisait aussi partie de ses critères de sélection, lui qui vise la NFL. « Ohio State est la meilleure école » pour ça, note-t-il.

Le jeune homme de 18 ans a pris quelques semaines avant de prendre sa décision définitive. « C’était comme trop parfait et je voulais vraiment être sûr, continuer à parler au coach, voir s’il était vraiment intéressé. Après avoir parlé avec ma famille et mes coachs, après trois ou quatre semaines, j’ai décidé que c’est là que j’allais. »

L’heure à la préparation

Maxence LeBlanc a terminé il y a quelques semaines sa dernière saison avec les Red Raiders de Baylor, une école secondaire privée de Chattanooga, au Tennessee. L’équipe s’est inclinée 34-28 contre le Blue Tornado de McCallie, l’équipe de son bon ami Jérémy St-Hilaire, dans la finale d’État. « Il fait des jokes de temps en temps ! », s’exclame LeBlanc dans ce qu’on devine, au bout du fil, être un sourire.

Le nouveau membre des Buckeyes s’est blessé à une cheville pendant le match ; il est sorti du terrain au troisième quart. « C’était une foulure assez intense, mais là ça va mieux et je marche déjà. Je vais commencer à courir bientôt. Je devrais être prêt dans quelques semaines », précise-t-il.

Sinon, LeBlanc a connu une bonne dernière saison à Baylor, captant 49 passes pour un total de 884 verges et 10 touchés. « J’ai eu une bonne saison, meilleure que l’année passée. C’était ça mon but. »

Le fait que je m’étais engagé avant la saison, ça m’a vraiment enlevé un stress. […] Je faisais juste jouer au foot et je ne pensais à rien d’autre.

Maxence LeBlanc

Dans un avenir pas trop éloigné, l’heure sera à la préparation pour le receveur de passes, qui se dirigera vers Columbus dès la fin de son année scolaire au Tennessee. D’ici là, il recevra un programme d’entraînement spécifique préparé pour lui par Ohio State.

« C’est surtout de prendre de la masse, d’être plus explosif, des choses comme ça, énumère-t-il. Mon coach à Ohio State m’a fait un plan. »

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Maxence LeBlanc entouré de sa mère Christine, son père Sébastien, ses frères Alexandre, Félix et sa soeur Raphaëlle.

Là-bas, LeBlanc étudiera probablement en kinésiologie, lui pour qui les études demeurent « vraiment importantes ». Et sur le terrain, il espère contribuer dès sa première saison.

« Selon moi, si je reste concentré sur ce que je dois faire d’ici à la fin juin et que j’arrive prêt à 100 %, il n’y a aucune raison pour que je ne voie pas le terrain. Tight end, c’est vraiment une position que tu dois apprendre ; chaque équipe l’utilise différemment. Ça prend du temps, t’habituer à l’offensive de l’équipe, mais je vais arriver le plus prêt possible pour avoir le plus de chances possible. »

« J’essaie de rester le plus relax possible, de prendre les choses un jour à la fois et de ne pas trop penser à juin, mais penser à demain et aujourd’hui. »

Justement, aujourd’hui – et pourquoi pas demain aussi –, c’est le moment de célébrer son contrat.