Les Alouettes de Montréal étaient très heureux d’avoir enfin pu profiter d’une semaine complète d’entraînement avant de se frotter aux Lions de la Colombie-Britannique, samedi, au stade Percival-Molson.

Ce n’est pas arrivé souvent au cours des dernières semaines : deux de leurs quatre dernières rencontres ont dû être disputées après des semaines écourtées, dont la correction de 47-17 subie jeudi dernier aux mains des Blue Bombers de Winnipeg.

Les Alouettes (6-4), qui avaient joué le samedi précédent, n’avaient tenu qu’une séance d’entraînement avant leur duel face à la meilleure formation du circuit Ambrosie au cours des trois dernières saisons.

« C’est tellement bon d’avoir profité de cette semaine complète et de pouvoir profiter des fruits de notre labeur. Pour être honnête, vous n’avez pas l’impression de réaliser quoi que ce soit dans une semaine écourtée », a indiqué l’entraîneur-chef Jason Maas après l’entraînement de jeudi, aux abords du Stade olympique.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

L’entraîneur-chef des Alouettes, Jason Maas

Vous pouvez travailler sur plusieurs aspects pendant une semaine complète, vous ne vous sentez pas pressé de préparer un plan de match, et ces plans vous semblent bien meilleurs.

Jason Maas

« Vous êtes aussi en mesure de donner congé à certains gars, qui en retour en donnent plus quand ils sont de retour sur le terrain. »

Cette « longue » semaine a permis aux Alouettes de retrouver quelques éléments clés, notamment le demi défensif Ciante Evans et le receveur Greg Ellingson, dont Maas a confirmé le retour dans la formation, jeudi.

Evans viendra prêter main-forte à une tertiaire des Alouettes drôlement éprouvée par les blessures depuis le début de la saison. Si Evans n’avait pas été en mesure de jouer samedi, un seul partant du premier match de la saison en dernière ligne de défense des Oiseaux aurait été en uniforme samedi : le maraudeur Marc-Antoine Dequoy.

« Il a très bien paru lors des trois séances d’entraînement cette semaine, a noté Maas au sujet d’Evans. Je suis très excité à l’idée de le revoir dans la formation. »

Il y a de quoi l’être : l’Américain de 31 ans a très bien fait dans les trois rencontres qu’il a disputées, réussissant quatre plaqués, mais surtout trois interceptions.

Quant à Ellingson, le vétéran de neuf saisons n’a plus besoin de présentations, mais les partisans des Alouettes n’ont pas encore eu l’occasion de le voir à l’œuvre dans l’uniforme montréalais.

Ellingson, l’une des grosses prises de Danny Maciocia sur le marché des joueurs autonomes l’hiver dernier, devait pallier la perte de Eugene Lewis au sein du groupe de receveurs des Alouettes. Maas parlait ouvertement de lui comme du receveur n1 du club à l’ouverture du camp.

Mais Ellingson s’est blessé dès les premiers jours du camp d’entraînement, à Trois-Rivières, et sa rééducation a été beaucoup plus longue que prévu. Inscrit sur la liste des blessés pour six rencontres, l’Américain de 34 ans a finalement raté dix matchs.

« On a vu une amélioration lors de chaque séance d’entraînement cette semaine : c’est ce que nous souhaitions voir dans son cas », a souligné Maas.

Ellingson a été incommodé par des blessures la saison dernière, mais quand il a joué, il a été d’une grande aide chez les Blue Bombers de Winnipeg, captant 38 ballons pour 598 verges et trois touchés en huit rencontres seulement. Il est revenu à temps pour les éliminatoires et a aidé les Bombers à atteindre la grande finale. En carrière, il a capté 587 passes pour 8550 verges de gains et 45 touchés.

Mack limité, mais il jouera

On peut dire sans se tromper que le poste de receveur no 1 est maintenant occupé par Austin Mack chez les Alouettes. Celui qui a soufflé 26 chandelles jeudi mène d’ailleurs la LCF à sa première saison avec 828 verges de gains par la passe jusqu’ici.

PHOTO JOHN WOODS, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Austin Mack

Mack s’est toutefois de nouveau entraîné de façon limitée, portant même un chandail rouge, indiquant que tout contact avec lui était interdit.

« Notre défense joue de façon très combative. On voulait s’assurer qu’ils sachent que je ne pouvais recevoir de contact », a expliqué Mack.

Or, il se trouve que ce n’est pas une blessure à la cheville qui a gêné Mack cette semaine, mais plutôt une commotion cérébrale subie dans la rencontre de jeudi dernier, contre les Bombers.

Mack a assuré qu’il avait passé avec succès toutes les étapes nécessaires afin de reprendre sa place au sein de la formation montréalaise contre les Lions (7-4).

Le garde Philippe Gagnon, qui se remettait d’une fracture à un bras au cours des dernières semaines, s’est aussi entraîné toute la semaine avec ses coéquipiers et il pourrait être du match, dont le botté d’envoi devrait avoir lieu à 19 h, au stade Percival-Molson.