La cycliste Laury Milette a conclu sa première participation à Paris-Roubaix au 75e rang, mais surtout, « en un seul morceau », en arrivant au mythique vélodrome André-Pétrieux.

Celle qui porte les couleurs de la formation Komugi – Grand Est a été soulagée lorsqu’elle a franchi la ligne d’arrivée de ce parcours de 148,5 kilomètres, qui comporte 17 secteurs pavés. Elle venait de boucler la quatrième édition du volet féminin de Paris-Roubaix sans chuter, dans un peloton du circuit World Tour particulièrement combatif.

« Rouler sur les pavés de Paris-Roubaix et voir tout le monde qui t’encourage, d’entendre l’hélicoptère pour la télévision, c’est toute une expérience. Ça m’a rendue émotive en entrant dans le vélodrome, puis voir mes coéquipières arriver et me rejoindre », a raconté Laury Milette à Sportcom.

« J’étais vraiment contente de finir ! C’est très difficile avec les pavés et tout peut arriver. J’étais contente de passer la ligne en un seul morceau. Juste ça, c’était déjà une victoire. »

La championne du monde Lotte Kopecky de la formation SD-Worx – Protime l’a emporté pour la première fois de sa carrière. La coureuse belge, qui avait triomphé à Strade Bianche au début du mois de mars, s’est démarquée au sprint contre cinq autres compétitrices, dont l’Italienne Elisa Balsamo (Lidl-Trek) et la Britannique Pfeiffer Georgi (dsm-firmenich PostNL), deuxième et troisième.

Laury Milette a été l’une des deux représentantes de la formation Komugi – Grand Est à compléter la course de samedi. Quatre coéquipières ont terminé à l’extérieur de la limite de temps, dont la Québécoise Joséphine Péloquin. La Française Victoire Joncheray s’est tout de même fait remarquer en s’échappant sur une vingtaine de kilomètres en début de journée.

« C’était difficile avec le vent et ç’a été une course vraiment rapide. Après, c’est tellement une course où il faut être chanceuse et où tout peut arriver, je ne voulais pas me mettre trop d’attentes, a confié Milette, originaire de Gatineau. J’aurais aimé faire une échappée, essayer de montrer le maillot de notre équipe, mais ma coéquipière (Victoire Joncheray) est partie au kilomètre 0 et on a quand même pu montrer nos couleurs. »

« Je n’étais pas très bien positionnée au moment critique, à l’entrée des premiers pavés, où toutes les équipes installent un train à l’avant pour placer les meneuses, a poursuivi la Québécoise de 21 ans. C’est un moment plus stressant pour se positionner. Quand on est dans une petite équipe, les gens ne font pas trop attention à toi et il faut faire sa place ! »

Il s’agissait de la deuxième épreuve World Tour de la carrière de Laury Milette, elle qui s’était classée 104e de l’Omloop Het Nieuwsblad, en Belgique, en février dernier.

Elle coursera à La Flèche brabançonne, mercredi, tout comme Joséphine Péloquin. Olivia Baril, Simone Boilard et Magdeleine Vallières seront aussi en action en Belgique.

Dimanche, Guillaume Boivin sera le seul Québécois au départ de la 121e édition de Paris-Roubaix chez les hommes. Victime d’une chute au Tour de Flandres, son coéquipier Hugo Houle a ressenti des symptômes de commotion cérébrale et n’a pas reçu le feu vert du personnel médical.