(Nogaro, France) Michael Woods est le premier coureur d’Israel-Premier Tech qui est revenu à l’autocar après la fin mouvementée de la quatrième étape du Tour de France, mardi après-midi.

Souvent éprouvé par les chutes durant sa carrière, le cycliste d’Ottawa était heureux d’être resté sur son vélo, de ne pas avoir cédé une seconde au classement général et d’avoir pu conserver un maximum d’énergie sur cette étape de 193,5 km conclue à une vitesse moyenne de 41 km/h.

« C’était assurément l’étape la plus facile que j’ai jamais faite de ma vie, a-t-il souri. C’était même plus facile qu’au Tour de Beauce. »

S’exprimant en français, sa deuxième langue, Woods a tout de suite corrigé le tir, se rappelant que l’épreuve beauceronne, qui a présenté sa 35édition le mois dernier, est disputée sur un terrain largement plus accidenté que la campagne du Gers.

« En Beauce, c’est plus dur que ça, mais c’était incroyable, une journée bizarre. Mais c’est bon pour moi. »

Le grimpeur de 36 ans a glissé d’un échelon, au huitième rang du général, mais pointe toujours à 22 secondes du meneur, Adam Yates (UAE).

Avec les Pyrénées qui se profilent déjà, Woods est gonflé d’ambitions. « Les deux prochaines journées seront très dures, mais c’est bon pour moi. »

Livré à lui-même dans le final du circuit de Nogaro, Corbin Strong a fini 11e au sprint, son meilleur résultat à son quatrième départ à vie au Tour de France.

Le Néo-Zélandais a évité de justesse le Néerlandais Fabio Jakobsen avant de se rendre sain et sauf jusqu’à la ligne. Son seul regret : le rang qui lui manquait pour inscrire un premier top 10.

« Ç’aurait été bien dans un sprint massif pur comme celui-là, mais j’ai gagné une bonne expérience et j’ai hâte aux sprints qui me conviendront un peu mieux », a indiqué celui qui avait terminé 15e à Bilbao et 16e à Bayonne.

« Pris derrière la première chute sur le circuit », Guillaume Boivin ne s’est pas mêlé au sprint. La perspective des premières journées en montagne a potentiellement refroidi les ardeurs du peloton, a-t-il jugé. « Il y a des étapes dures à venir. Personne n’avait trop le goût d’y aller [mardi]. »

Déchargé de toute responsabilité collective, Hugo Houle s’est économisé toute la journée à l’arrière.

« Dans une étape aussi facile, [avec une arrivée] sur un circuit comme ça, tout le monde est frais, les équipes de sprinteur veulent toutes jouer du coude, avec un vent de face, tu es dernier du peloton et tu n’as même pas besoin de pédaler. »

Le cycliste de 32 ans a donc profité de l’occasion pour socialiser avec ses compères, dont le Français Aurélien Parret-Peintre (AG2R).

« C’était une journée pour faire du placotage avec les copains, faire des blagues. On va payer en double aux deux prochaines étapes. C’est comme ça. »

Gagnant d’étape en troisième semaine dans les Pyrénées l’été dernier, Houle était circonspect par rapport à la possibilité de se mettre à nouveau dans une position favorable, mercredi ou jeudi.

« Il y a une opportunité, il faut voir, a-t-il pressenti. Il y a parfois un coureur placé au classement général qui se glisse dans l’échappée et ça fait tout foirer. Il y a peut-être un coup à jouer demain, mais ce n’est pas encore ce qu’il y a de plus intéressant, je pense. »

Avec la moue qu’il faisait en remontant les marches de l’autocar, ne pariez pas votre dernier maillot Rapha là-dessus.