Tony Stewart avait insisté sur le fait qu'il n'était pas un prétendant au titre quand la course au championnat de la NASCAR avait débuté.

Quand il est devenu évident qu'il avait véritablement une chance de l'emporter, il est passé à la vitesse suivante et a juré y aller pour le tout pour le tout dans sa lutte contre Carl Edwards.

C'est exactement ce qu'il a fait.

Stewart a résisté à Edwards pour remporter son troisième championnat de la NASCAR grâce à une conduite puissante et acharnée - certains diront peut-être la meilleure de tous les temps - lors de la dernière épreuve de la saison au Homestead-Miami Speedway, dimanche.

Malgré un trou dans la grille à l'avant de sa Chevrolet, un délai de pluie et une stratégie d'arrêts aux puits douteuse, il a dépassé 116 voitures pour l'emporter.

Edwards a mené le plus de tours - 119 des 267 - mais a terminé deuxième. Les deux pilotes ont terminé à égalité au classement final de la Coupe Sprint, mais les cinq victoires de Stewart - toutes obtenues au cours de la course au championnat - lui ont donné l'avantage au bris d'égalité. Edwards a signé une seule victoire cette saison.

Il est devenu le premier pilote propriétaire de son équipe à remporter le championnat de la plus prestigieuse série de la NASCAR depuis Alan Kulwicki en 1992. Stewart a également mis fin au règne de cinq saisons de Jimmie Johnson.

«Est-ce que vous pouvez le croire?» a demandé Stewart dans l'allée des champions. «Nous avions répété au cours de la semaine que nous allions nous présenter ici et gagner l'épreuve et que nous n'avions pas à nous inquiéter. Si ça ne passe pas à l'histoire comme une des plus belles luttes pour le championnat, je ne sais pas ce qu'il faudra faire pour y parvenir.»

Edwards était déçu après la course, mais a tenu à garder la tête haute.

«C'est la soirée de Tony Stewart. Ces gars-là ont profité de leur occasion et nous ont battu en respectant les règles du jeu, a dit Edwards. C'est tout ce que j'avais. Nous sommes venus ici et j'ai décroché la pôle et mené le plus de tours et Tony y est quand même parvenu. C'est tout. J'ai tout donné. J'ai piloté du mieux que je le pouvais.

«J'ai dit à ma femme, «si je n'arrive pas à gagner, je vais être le meilleur perdant de l'histoire de la NASCAR'. Je vais donc tenter très fort de garder la tête haute et me dire que l'an prochain, nous allons être aussi difficiles à battre.»