Patrick Carpentier a senti sa flamme pour la course automobile vaciller après un violent accident à Indianapolis, alors qu'il prenait le volant en piste pour la première fois en 2011. Sentant que sa carrière était en perte de vitesse, il a alors jugé préférable d'y mettre un terme.

Questionné sur les raisons de sa retraite, le pilote de 39 ans pense immédiatement au mur qu'il a frappé le 22 mai dernier alors qu'il était invité à prendre le volant en série IndyCar lors d'essais libres. «Il y a eu l'accrochage à Indianapolis, a-t-il confirmé, hier. Ça en fait partie.»

Le pilote reconnaît que sa motivation en a pris un coup. «Veux, veux pas, quand on a 39 ans, il y a une question de motivation, de désir de le faire. Et quand ça commence à disparaître, bien, au hockey ils accrochent leurs patins. Pour moi, c'est temps d'accrocher mon volant.» Il dit aussi vouloir laisser la place aux jeunes coureurs, comme Andrew Ranger.

Patrick Carpentier se questionnait déjà depuis un certain temps sur sa carrière automobile. «Au cours des dernières années, j'ai moins eu la chance de rouler avec les équipes de pointe.» En plus de la difficulté à trouver un volant de qualité, les commanditaires ont été moins nombreux aussi aux États-Unis sur le circuit NASCAR. «Avec la récession, l'argent se fait plus rare. C'est plus difficile, honnêtement.»

Depuis quelques années, il avait entrepris une deuxième carrière dans l'immobilier. Un changement de voie difficile à négocier tout en essayant de rester sur le circuit automobile. «Quand je suis actif en sport automobile, il faut que je continue à m'entraîner fort. Ça demande beaucoup de temps, bien que je fasse seulement quelques courses par année.» L'épreuve de Montréal sera ainsi sa troisième - et dernière - de la saison 2011.

Le pilote de 39 ans dit désormais vouloir passer plus de temps avec sa famille. «Ça fait 27 ans que je course, je voyage dans les hôtels un peu partout, maintenant je veux prendre mon café chez moi le matin. Ça fait partie de la décision.»

 

Même s'il veut maintenant se concentrer sur sa nouvelle carrière, Carpentier n'écarte pas la possibilité de continuer à flirter avec le milieu de la course automobile. «Je ne dis pas non, mais pour le moment, je vais me concentrer sur l'immobilier.»

Patrick Carpentier a décidé de faire ses derniers tours de piste à Montréal en quelque sorte pour fermer la boucle sur sa carrière lancée dans cette même ville. «J'ai décidé que ce serait bien d'annoncer ça à Montréal. La course qui a lancé ma carrière, ç'a été ici, dans l'île Notre-Dame, alors je voulais la terminer ici. Je ne voulais pas attendre l'année prochaine.»

Le pilote y a fait ses débuts en Formule Atlantique en 1992, terminant troisième à sa première course. Et pour sa sortie, il ne vise rien de moins que la première place. «J'ai de bonnes chances, autant que les autres.»

«Mais le lendemain, ça va être terminé. Ce sont mes derniers tours de piste.»

Photo Reuters

Questionné sur les raisons de sa retraite, le pilote de 39 ans pense immédiatement au mur qu'il a frappé le 22 mai dernier alors qu'il était invité à prendre le volant en série IndyCar lors d'essais libres. «Il y a eu l'accrochage à Indianapolis, a-t-il confirmé, hier. Ça en fait partie.»