Andrew Ranger avait fait son deuil de la course Nationwide de Montréal en 2008. Les écuries intéressées à lui prêter un volant exigeaient entre 175 000$ et 200 000$, c'était beaucoup trop pour le clan Ranger.

L'offre d'Armando Fitz est donc arrivée comme un cadeau du ciel. «Je ne sais pas vraiment ce que Fitz nous a demandé, mais mon agent Alan Labrosse m'a dit qu'il s'agissait d'un deal de la mort, a dit le jeune pilote de Roxton Pond. J'étais tellement content, j'ai mis du temps à le réaliser. On a tellement travaillé fort pour trouver une voiture pour Montréal et ça n'aboutissait pas tellement ça prenait d'argent.»

Le champion en titre de la série NASCAR Canadian Tire se dit tout de même nerveux à l'approche de la course de demain. En plus de n'avoir jamais piloté une voiture de Nationwide, il devra se contenter du mulet, la voiture principale - celle que Patrick Carpentier avait pilotée l'an dernier - ayant été détruite au Mexique, en avril dernier.

 De plus, Ranger ne comptera pas sur le même chef mécano que Carpentier. Mais le jeune homme reste néanmoins confiant. «Je me sens un peu nerveux, parce que ce ne sont pas des voitures faciles à conduire. De plus, il y a tellement de choses qui peuvent arriver en piste, a-t-il indiqué. Mais ça devrait bien aller, je ne suis pas inquiet. Si on est capables de sortir d'ici avec un top 10, ça serait bon. On va voir après les essais, en fait. On va voir comment l'auto se comporte. Si tout va bien, on devrait être dans le coup.»

Ranger semble maintenant conscient de la chance qui s'offre à lui. «S'il y a une place où je me dois de pousser, c'est bien ici à Montréal, a-t-il dit. Si je suis capable de rouler côte à côte et qu'un podium est à portée de main, c'est sûr que je vais foncer.»

À la différence de Patrick Carpentier l'an dernier, qui avait joué le tout pour le tout, il y a une vie après la course de demain pour Ranger. «On aurait pu participer à cette course-là dans des conditions différentes et avec une équipe différente, a indiqué l'agent de Ranger, Alan Labrosse. Pour moi, c'est comme un pile ou face: on verra ce qui arrivera, mais ce n'est surtout pas un quitte ou double. Si ça marche, espérons que ça pourra avoir des répercussions positives, sinon ce n'est pas plus grave que ça. Andrew a seulement 21 ans après tout.»