«On a prouvé qu’on était capable de rouler en tête, a dit Carpentier. Je pense qu’ils étaient un peu plus rapides que moi, mais ils n’ont pas été capables de me dépasser. Passer sept tours en tête en Nextel Cup, c’est tout un feeling.»

«On a prouvé qu’on était capable de rouler en tête, a dit Carpentier. Je pense qu’ils étaient un peu plus rapides que moi, mais ils n’ont pas été capables de me dépasser. Passer sept tours en tête en Nextel Cup, c’est tout un feeling.»

Stewart pensait bien pouvoir se débarrasser du néophyte qu’il avait devant lui, mais il a dû attendre que Carpentier entre aux puits pour finalement prendre la tête. «Je pense qu’il s’est adapté extrêmement vite. On ne l’a pas laissé prendre ses aises en avant, il signait d’excellents temps devant nous. a avoué Stewart. Pour le peu de temps qu’il a eu dans une voiture aussi lourde, je trouve qu’il a fait un excellent travail. Sa stratégie d’arrêts aux puits a sans doute ruiné ses chances de finir dans le top 10, mais il nous a fait un bel étalage de son talent en passant ces quelques tours en tête. Si cela n’a pas impressionné personne, ça devrait.»

Comme la veille lors de l’épreuve de série Busch, l’écurie de Carpentier a espéré que la fin de la course ne soit pas ponctuée de drapeaux jaunes. Encore une fois, ça n’a pas été le cas et les équipes qui ont pris le pari de l’économie d’essence ont gagné. «Les autres voitures roulaient avec de plus petits carburateurs. On doit travailler à améliorer notre consommation d’essence, a déploré Ray Evernham, le propriétaire de l’écurie. Ça nous a coûté cher. Si on avait pu bénéficier du même rendement que les autres, le résultat aurait été meilleur.»

Carpentier a aussi commis quelques erreurs attribuables à son inexpérience avec ce genre de bolide. Au 54e tour, il a calé le moteur alors qu’il s’arrêtait aux puits pour un service complet. Puis, lors de ce qui devait être son dernier arrêt, au 64e tour, il est entré trop vite, ce qui l’a forcé à freiner en catastrophe, causant un plat sur ses pneus avant. «Il y avait beaucoup de vibrations quand je suis retourné en piste, a-t-il expliqué. Il a donc fallu que j’entre à nouveau.»

Par la suite, il s’est efforcé de reprendre le terrain perdu, ce qui a donné lieu à de belles bagarres, pas toujours propres d’ailleurs. Comme au 84e tour. «J’ai dépassé quatre voitures d’un coup dans la ligne droite et on dirait qu’ils n’ont pas aimé ça, a rigolé Carpentier. On m’a sorti un peu plus loin, mais je suis revenu et j’ai réussi à les repasser à nouveau.» Sans avoir au passage fait goûter à Jeremy Mayfield sa propre médecine. C’est lui qui avait joué du coude quelques tours plus tôt.

L’esprit était à la fête devant le semi-remorque d’Evernham Racing, après la course. C’était la première fois de la saison qu’une voiture de l’écurie se retrouvait en tête. Les cinq points de bonus associés à ce fait d’armes sont évidemment bienvenus. Carpentier a été chaudement félicité par tous ses équipiers, de même que par le propriétaire de l’écurie. Qui a intimé Carpentier de l’appeler sans faute. «C’est peut-être bon signe», a dit le pilote. Sans aucun doute.