Déprimée par des résultats décevants, agacée par des problèmes techniques, l'écurie Ferrari a tenu à limiter les attentes à la fin d'une semaine particulièrement difficile aux essais de Barcelone.

La Scuderia exclut-elle un podium à Melbourne le 18 mars, lors de la première course de la saison de Formule 1? «Pour le moment, je dirais oui, mais je suis toujours un peu pessimiste», a répondu dimanche le directeur technique, Pat Fry. «Je suis déçu par nos performances à ce jour. Je pense qu'il nous reste encore beaucoup de travail à accomplir.»

Ferrari a été incapable lors des essais d'obtenir des résultats comparables à ceux de Red Bull ou de McLaren. La nouvelle monoplace de l'écurie italienne, la F2012, a d'ailleurs été soumise à des changements radicaux la semaine dernière. Pat Fry a admis que son équipe avait dû s'y résoudre, car elle avait beaucoup misé sur une solution technique pour les échappements qui s'était révélée un échec.

Blackout médiatique

Les spéculations sur les difficultés de l'équipe ont pris une ampleur nouvelle samedi lorsque Ferrari a empêché ses pilotes de parler à la presse. Elle avait précédemment annoncé que Felipe Masse donnerait un court entretient samedi et Fernando Alonso dimanche, comme le font toutes les équipes. Puis elle a annulé les conférences de presse in extremis.

La décision a mis en furie le contingent de journalistes italiens sur place. Le quotidien La Stampa a parlé d'un «blackout médiatique».

Fernando Alonso est finalement sorti de son mutisme lors d'un match de soccer auquel il assistait au Camp Nou samedi soir. «La première course sera souffrante parce que nous ne sommes pas à 100%», a-t-il dit.

Des propos vite repris par tous les médias italiens.