Avec déjà 9 victoires et 11 positions de tête, Sebastian Vettel domine le Championnat du monde de F1 2011 à la manière des plus grands champions du passé. Et l'Allemand n'entend pas s'asseoir sur ses lauriers.

Le pilote de l'équipe Red Bull n'est qu'à un point du titre mondial, mais il a assuré jeudi en point de presse qu'il ne modifierait pas son approche ce week-end sur l'exigeant circuit de Suzuka.

«Nous sommes près du titre depuis quelques courses déjà et nous avons toujours couru avec l'objectif de gagner, a-t-il rappelé. Nous le ferons encore ici et j'espère bien confirmer mon titre avec éclat!»

En fait, l'Anglais Jenson Button devrait remporter les cinq derniers Grands Prix et voir Vettel abandonner dans toutes ces courses pour priver l'Allemand d'un deuxième titre mondial. Autant dire que c'est réglé...

Button, qui a signé cette semaine une nouvelle entente de plusieurs saisons avec McLaren, pense d'ailleurs déjà davantage à la saison prochaine. «L'objectif d'ici la fin du calendrier sera de préserver ma deuxième place et de préparer la voiture de 2012. Nous sommes tout près des Red Bull, nous pourrons jouer la victoire d'ici la fin de la saison, mais le plus important sera d'être devant elles en Australie en mars prochain...»

Le retour de Button chez McLaren a été accueilli avec soulagement par la direction de l'équipe britannique. L'expérience et la rigueur du champion du monde 2009 sont d'autant plus essentielles que l'autre pilote de l'équipe, Lewis Hamilton, n'est pas réputé pour ses qualités de metteur au point, bien au contraire.

Une tempête dans un verre d'eau

On a fait grand cas en début de semaine de la divulgation des échanges radio du dernier Grand Prix de Singapour entre Felipe Massa et son ingénieur Rob Smedley. Ce dernier exhorte clairement le pilote brésilien de Ferrari à «détruire» la course de son rival Lewis Hamilton, alors derrière lui. On se rappelle que c'est plutôt le Britannique qui a détruit la course de Massa en provoquant une collision.

Le Brésilien a évidemment nié toute intention malicieuse dans les propos de Smedley. «Il voulait me pousser à aller plus vite, tout simplement a-t-il expliqué. Rob me parle continuellement pendant les Grands Prix et il dit souvent des choses qui peuvent paraître étranges si vous n'êtes pas familiers avec notre façon de travailler. Je suis sûr que c'est la même chose dans toutes les équipes...»

De son côté, Hamilton a jugé qu'il était temps de passer à autre chose. «Je ne parlerai pas à Felipe de cet incident parce qu'il n'y a plus rien à en dire, a déclaré le Britannique jeudi à Suzuka. J'ai eu ma pénalité et je ne crois pas devoir quoi que ce soit à personne. C'est dommage qu'on parle encore de la dernière course. Pour moi, c'est du passé.»

Seulement cinquième au Championnat du monde, avec 168 points contre 185 pour son coéquipier Button, Hamilton croit toutefois qu'il a encore des chances de revenir à la deuxième place. Fernando Alonso (184 points) et Mark Webber (182 points) ont eux aussi les yeux sur le titre de dauphin et la lutte pourrait être spectaculaire... derrière Vettel!