L'Allemand Sebastian Vettel n'est plus qu'à un seul petit point d'un deuxième titre mondial après avoir enlevé, dimanche à Singapour, sa neuvième victoire de la saison. Parti de la position de tête, le pilote de l'équipe Red Bull a mené l'épreuve de bout en bout et il a facilement résisté au retour du Britannique Jenson Button en fin de course.

«Un autre week-end parfait, a souligné le champion du monde en titre en conférence de presse. Ce circuit est l'un des plus exigeants et j'ai dû me méfier des retardataires, mais je n'ai jamais été inquiété. Le titre est désormais tout proche et nous continuerons de travailler pour obtenir les meilleurs résultats possible.»

Le directeur de Red Bull, Christian Horner, a assuré que l'équipe entendait bien terminer la saison avec force. «Cela a été une saison fantastique jusqu'ici et nous voulons la terminer avec style!»

Button, qui se retrouve à 124 points de Vettel, est désormais le seul qui ait encore une chance toute mathématique de remporter le titre. Il devrait pour cela remporter les cinq derniers Grands Prix de la saison et espérer que l'Allemand ne marque pas un seul point. Vettel a toutefois terminé toutes les courses cette saison, avec 14 podiums en 15 Grands Prix...

Le pilote McLaren, qui estimait avoir tiré le maximum de sa voiture, n'a toutefois aucun doute sur l'issue du championnat. «Ce sera surtout une lutte pour la deuxième place, a-t-il concédé. Sebastian [Vettel] était intouchable aujourd'hui et il sera encore dur à vaincre au cours des dernières courses de la saison.»

Avec 185 points, Button est à la lutte avec l'Espagnol Fernando Alonso (184) et l'Australien Mark Webber (182). Troisième hier après un mauvais départ, ce dernier a souligné qu'il espérait enlever au moins une victoire dans les cinq dernières épreuves pour aider Red Bull à confirmer le titre des constructeurs.

Chez Ferrari, Alonso (quatrième hier) a surtout insisté sur l'importance de bien préparer la prochaine saison. «Il n'y a plus rien à gagner au championnat et nous devrons en profiter pour expérimenter des éléments qui seront sur la voiture de 2012», a expliqué l'Espagnol.

Schumacher et Hamilton font l'animation

Un peu ennuyant à l'avant, le Grand Prix de Singapour a néanmoins offert une bonne dose de spectacle grâce à Michael Schumacher et, surtout, Lewis Hamilton, deux pilotes qui se sont déjà souvent signalés cette saison pour les mauvaises raisons.

L'Allemand a été victime d'un accident spectaculaire après avoir heurté l'arrière de la Sauber du Mexicain Sergio Perez. Accusant d'abord son rival d'avoir levé le pied intentionnellement, Schumacher a ensuite reconnu qu'il avait sa part de responsabilité dans la collision.

Hamilton a heurté l'arrière de la Ferrari de Felipe Massa, perdant lui-même beaucoup de temps dans l'affaire, tout en gâchant la course du Brésilien. Les deux pilotes avaient déjà été impliqués dans un incident, samedi en qualification, et Massa n'a pas mâché ses mots après la course.

«Il m'a fait le coup si souvent, a rappelé le Brésilien. On dirait qu'il cesse d'utiliser son cerveau en piste ! Samedi, il a tenté d'être Superman et aujourd'hui (hier), il a détruit ma course. Quand j'ai voulu lui parler après la course, il s'en est allé sans même me répondre.»

Hamilton, qui a été sanctionné par un passage aux puits, n'a pas commenté l'incident après la course, se contentant d'indiquer dans un communiqué: «J'ai eu du plaisir à remonter après ma pénalité, mais cela était encore frustrant d'être loin des meneurs. Une autre occasion ratée...»

Le Britannique, toujours l'un des plus rapides en piste, connaît une saison frustrante avec une série d'accrochages spectaculaires - avec notamment Massa à Monaco, son propre coéquipier Button à Montréal et Kamui Kobayashi à Spa - et sa valeur marchande est en chute libre dans les paddocks.

Les dernières rumeurs indiquent d'ailleurs que Ferrari - l'équipe où tous les pilotes rêvent d'aller - s'intéresse bien davantage à Button qu'à Hamilton et le beau Lewis risque de ne pas avoir beaucoup d'options si McLaren se lasse un jour de ses frasques à répétition.