Les Ferrari avaient plus que jamais l'occasion de chauffer les Red Bull, mais elles repartent plutôt les mains vides, ou presque.

Parti troisième, Felipe Massa a terminé sixième, position arrachée au photo-finish au Japonais Kamui Kobayashi. Fernando Alonso, qui s'élançait de la première ligne aux côtés du détenteur de la pole position Sebastian Vettel, n'a quant à lui pas terminé l'épreuve, victime d'un accident au 37e tour.

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Bref, une journée à oublier pour la Scuderia.

Pourtant, Ferrari avait les cartes en main pour jouer un rôle de premier plan. «J'étais heureux du comportement de la voiture malgré les conditions difficiles, a dit Felipe Massa. Toutefois, quand on a changé pour les gommes intermédiaires, je pensais que nous aurions été beaucoup plus rapides que Kamui Kobayashi mais ça n'a pas été le cas. Je n'arrivais pas à le passer dans la ligne droite, il avait manifestement une bonne vitesse de pointe. Ça a permis à Michael (Schumacher) de nous rattraper.»

Massa a ensuite été l'innocente victime d'une erreur de Kobayashi, qui a profité à Michael Schumacher. Pour ajouter à sa déveine, il a plus tard subi les contrecoups d'une manoeuvre douteuse d'un retardataire. « =Mes chances de terminer sur le podium et de me battre pour la victoire se sont évanouies quand j'ai tenté de dépasser (Narain) Karthikeyan, a dit Massa. Il allait très lentement sur la trajectoire sèche alors j'ai tenté de le doubler dans la section humide de la piste, mais il a subitement accéléré. Quand j'ai tenté de suivre le rythme, c'était comme rouler sur la glace, j'ai perdu le contrôle.

«Je ne peux être satisfait d'une sixième place, étant donné le potentiel que nous avions, a conclu le pilote brésilien. J'ai réussi une belle qualification et nous étions dans le top 3 quand la course a été interrompue. Mais ce qui est survenu par la suite est venu tout gâcher.»

Au moins, Massa a récolté quelques points, à la différence de Fernando Alonso. «Tout s'est déroulé affreusement mal, a affirmé l'Espagnol. Nous avions signé notre meilleure qualification de l'année, mais je me suis retrouvé à commencer la course derrière la voiture de sécurité alors que nous aurions pu, selon moi, partir de la grille avec de simples pneus intermédiaires.

«Ensuite, pour ajouter l'insulte à l'injure, mon accrochage avec Button m'a fait atterrir au sommet d'un vibreur, incapable de bouger, a-t-il enchaîné. C'est regrettable parce que nous avions un bon rythme en course, mais nous avons joué de malchance, il n'y a aucun doute là-dessus.»

Il s'agira maintenant aux pilotes de Ferrari de construire sur les éléments positifs de leur escale à Montréal, car la prochaine course se tiendra à Valence, un circuit qui s'apparente au tracé montréalais.