Les deux pilotes de l'équipe Red Bull étaient sur le podium, dimanche, après le Grand Prix du Canada, mais ni Sebastian Vettel ni Mark Webber n'étaient heureux du résultat.

L'Allemand, champion du monde en titre et vainqueur de cinq de six premières courses en 2011, a commis sa première grosse erreur cette saison.

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«Je savais que Jenson (Button) était plus rapide et j'ai raté mon point de freinage dans le virage 6, a avoué Vettel. J'ai commis un petit écart et comme la piste était très glissante à l'extérieur de la ligne de course, j'ai dû ralentir.

«C'est décevant parce que j'ai mené tous les tours... sauf le dernier. C'est un bon résultat pour l'équipe, mais on ne peut se sentir bien quand on a la victoire dans les mains et qu'on la laisse aller.»

Jusque-là, l'Allemand avait encore été parfait et il avait évité tous les pièges d'une course très délicate. Il avait notamment bien calculé ses ravitaillements et avait su passer des pneus pluie aux pneus secs au bon moment, sans jamais perdre de position en piste. «Nous avions encore la voiture pour gagner et je croyais bien avoir fait le travail, a-t-il souligné.

J'ai sans doute été trop conservateur à la dernière relance (au 61e tour). J'aurais dû pousser davantage pour creuser un écart plus important avec Jenson et Mark pendant qu'ils étaient encore derrière Michael (Schumacher).

De son côté, Webber s'en voulait d'avoir mal calculé ses arrêts, plongeant au classement juste avant que la course soit neutralisée au 25e tour. «J'ai changé mes pneus pluie juste avant le drapeau rouge et plusieurs concurrents en ont profité pour me doubler. J'ai ainsi perdu beaucoup de temps lorsque la course a été relancée et j'ai encore dû prendre des risques, passant mes pneus secs très tôt (le premier), alors que la piste n'était pas vraiment sèche.

«Cela m'a quand même permis de revenir sur Michael (Schumacher) et nous avons eu une bonne bataille. La ligne de course était sèche, mais il y avait encore beaucoup d'eau sur le reste de la piste. Avant la chicane, nous voulions rouler sur la même étroite partie sèche de la piste et ce n'était évidemment pas possible... Je l'ai quand eu, après deux tentatives ratées, mais Jenson en a profité pour nous passer les deux.

«De toute façon, il (Button) était nettement plus rapide que moi et m'aurait sûrement passé même si Michael n'avait pas été là.» Webber a aussi eu affaire à l'autre pilote de l'équipe McLaren, Lewis Hamilton, en début de course. L'Anglais l'a en effet accroché dans le deuxième virage et Webber s'est retrouvé dans les profondeurs du classement.

«On aurait dit que Lewis croyait que le drapeau à damier serait donné dans le troisième virage! C'était vraiment ridicule d'attaquer ainsi au départ de la course, dans des conditions aussi difficiles, alors que de toute évidence la journée allait être encore très longue. C'est dommage...

«Heureusement, j'ai pu remonter et ce podium récompense malgré tout une grosse journée de travail!»