L'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull) occupera dimanche la pole position du Grand Prix de Turquie de Formule 1, septième épreuve de la saison, après avoir réussi le meilleur temps des qualifications, samedi, sur le circuit d'Istanbul.

Vettel a signé le meilleur temps à la dernière seconde de la séance de qualifications, redonnant un peu de piment à la saison de F1, marquée par la domination écrasante des Brawn GP. «La pole est toujours importante. Vous pouvez demander à cet homme à ma droite», a commenté l'Allemand, désignant Jenson Button, assis à côté de lui en conférence de presse. «C'est lui qui a fait le plus de pole position cette saison. Et c'est lui qui a gagné le plus de courses», a-t-il ajouté.

Avant son coup éclat, les Brawn GP étaient, comme à leur habitude, sorties de leur relatif anonymat chronométrique dans les dernières minutes de la troisième partie des qualifications, déterminantes pour le placement sur la grille.

Le leader du championnat, le Britannique Jenson Button, peu à son avantage durant les essais libres et le début des qualifications, avait choisi ce moment précis pour prendre la pole, bientôt rejoint par son coéquipier brésilien Rubens Barrichello.

«On n'a pas eu une super journée hier. Je ne savais pas où était passé notre rythme. Heureusement nous l'avons retrouvé aujourd'hui», a expliqué Button, qui semble prêt à vendre très cher sa peau pour gagner sa sixième course - sur sept - cette saison.

«Nous aimons tous les statistiques. Nous savons que ceux qui ont gagné ici avaient fait la pole. Nous allons essayer de les faire mentir», a averti le Britannique.

«Je le hais en tant que pilote»

Derrière Vettel et Button, Barrichello a affirmé vouloir enfin prendre le pas sur son coéquipier, qui l'a toujours précédé en course cette saison.

«J'aime autant Jenson comme ami que je le hais en tant que pilote. C'est très bon pour l'équipe que nous nous entendions si bien», a commencé par déclarer le Brésilien, qui, deuxième au classement, à 16 points de son coéquipier, croit encore au sacre en 2009.

«Les gens peuvent penser que parce que j'étais le second derrière Schumacher, je serai le second derrière lui (Button). Mais je vais me battre. Je veux gagner. J'espère que ce sera dès demain», a-t-il poursuivi.

Le second pilote Red Bull, l'Australien Mark Webber, se place quatrième, juste devant l'Italien Jarno Trulli, et les deux pilotes Ferrari, le Finlandais Kimi Räikkönen (6e) et le Brésilien Felipe Massa (7e).

L'Espagnol Fernando Alonso (Renault) partira dimanche en huitième position. Il précèdera l'Allemand Nico Rosberg (Williams) et le Polonais Robert Kubica (BMW Sauber).

En revanche la déception est vive chez McLaren-Mercedes, où le champion du monde en titre, le Britannique Lewis Hamilton, n'a même pas réussi à passer le cap de la Q1, se plaçant à une 16e position indigne de son rang.

Son coéquipier finlandais, Heikki Kovalainen, 14e, estimait pourtant jeudi que l'écurie faisait «des progrès à chaque course», «même si ça n'en a pas tout le temps l'air».

Hors du coup durant tous les essais libres vendredi et samedi matin, le Suisse Sébastien Buemi et le Français Sébastien Bourdais n'ont pas réussi à élever le niveau de leur Toro Rosso, seule monoplace du plateau à ne toujours pas disposer d'un double diffuseur. Ils partiront 18e et 20e.