Bernie Ecclestone estime que le gouvernement canadien ne s'est pas assez engagé pour sauver le Grand Prix du Canada. Et Guy Laliberté est du même avis, a affirmé Ecclestone hier à l'émission Enquête, sur les ondes de Radio-Canada.

Dix jours après que Montréal eut reçu la confirmation qu'il perdait son GP, le grand manitou de la Formule 1 a offert sa version des faits au journaliste Alain Gravel.

 

L'homme d'affaires soutient avoir fait «beaucoup d'efforts» pour que Montréal demeure à son calendrier 2009. Mais selon lui, le gouvernement canadien n'en a pas fait assez.

«Je constate que cette course est censée représenter plus de 50 millions en retombées pour Montréal, et le Canada y trouve certainement son compte, mais que malgré cela, les gens n'arrivent pas à s'organiser pour que ça marche», a-t-il déploré.

Bernie Ecclestone estime que le Grand Prix du Canada ne peut être «viable» sans l'aide de l'État. Il aurait souhaité que les gouvernements imposent une «taxe adéquate» pour l'hôtellerie. «J'en ai parlé avec Guy Laliberté, et il était bien d'accord», a-t-il affirmé.

Comme l'a révélé La Presse, M. Ecclestone a confirmé que Guy Laliberté avait eu des discussions avec les gouvernements pour reprendre le Grand Prix. «Quand on lui a demandé de s'engager, il a refusé parce qu'il trouvait que le gouvernement ne s'engageait pas assez par rapport à ce qu'il en retirerait.»

Par ailleurs, Bernie Ecclestone a blâmé l'ex-ministre fédéral Michael Fortier pour avoir «révélé leur correspondance au monde entier». «Aucun homme d'affaires normal n'agirait de la sorte. Ce genre de chose ne se fait tout simplement pas.»

À savoir si Montréal pouvait espérer récupérer sa course un jour, M. Ecclestone a répondu que ce serait «difficile». Mais qu'il ne disait «jamais jamais à quoi que ce soit».