Une averse d'orage rarement vue dans des paddocks de Formule 1 plutôt habitués au soleil a marqué la première journée du Grand Prix d'Italie où Kimi Raikkonen a fait plaisir aux tifosi en réalisant le meilleur temps sur sa Ferrari, vendredi à Monza.

Le champion du monde a même vécu une journée doublement plaisante puisque la scuderia a annoncé qu'elle avait prolongé son contrat jusqu'à la fin de la saison 2010. Ces deux prochaines années au moins, le Finlandais devrait donc conserver une voiture en mesure de le placer parmi les candidats au titre mondial.

«Je n'ai jamais été inquiet, il s'agissait de ma décision, je savais ce que je voulais et ce qui était possible, a-t-il déclaré, affirmant qu'une retraite anticipée n'avait jamais été une option pour lui. Dans l'immédiat cela ne change rien, j'avais déjà un contrat pour l'an prochain de toute façon. Je ne voulais aller nulle part ailleurs: on a gagné ensemble avec Ferrari l'an dernier et on est toujours en course pour le titre cette saison.»

En piste, Raikkonen a devancé d'un cheveu le tandem des BMW Sauber, avec Robert Kubica seulement 70/1000e de seconde derrière lui.

La journée a cependant été sérieusement troublée par les intempéries et la première séance libre a été quasiment blanche pour la plupart des pilotes. Une averse d'orage incroyable s'est en effet abattue le circuit, menaçant même d'inonder les garages.

Balais

 

Les mécaniciens ont sorti les balais pour éviter que l'eau ne pénètre partout dans les stands et près d'un tiers des pilotes n'ont pas bouclé un seul tour chronométré.

C'est assez anecdotique mais cela a au moins permis à Adrian Sutil de hisser sa modeste Force India au premier rang de cette séance initiale. L'Allemand, dont le principal fait d'arme cette saison reste sa magnifique partition inachevée de Monaco (il était quatrième à trois tours du but avant de se faire percuter par Raikkonen), a quand même confirmé ses bonnes dispositions avec une neuvième place dans la deuxième session libre.

«C'était une bonne journée et je suis confiant pour la suite, se réjouissait-il, conscient d'avoir tiré parti de ces conditions météo bien singulières. La première séance a été très difficile, même durant les trente premières minutes. La piste était sèche par endroits mais humide dans d'autres parties. Ce n'était pas évident de voir où on allait. C'était pareil cet après-midi et ce n'est qu'à la fin qu'on a pu pousser vraiment fort.»

Inondations

Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) est quant à lui resté discret. Sans temps vendredi matin, il s'est classé quatrième de la deuxième session.

«Après les inondations de ce matin, l'après-midi s'est mieux déroulée, indiquait Norbert Haug, le directeur de Mercedes Motorsports. Nous avons choisi une approche sage, nous avons travaillé en vue de la course et si vous regardez les longs relais personne n'a été plus constant que Lewis.»

Hamilton a surtout appris que la Cour d'appel de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) examinerait l'affaire de sa pénalité du Grand Prix de Belgique dans 10 jours, le lundi 22 septembre.

S'il s'imposait dimanche et récupérait sa victoire de Spa-Francorchamps, il prendrait une sérieuse option pour le titre.

Vendredi aura en revanche été une sale journée pour les candidats à la quatrième place du championnat constructeur: les Renault et Toyota se sont partagé les dernières places de la seconde séance libre.