Robert Kubica (BMW Sauber) a pris la tête du Championnat du monde des pilotes au Canada voilà deux semaines et il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin: le Polonais veut maintenant défendre sa position au Grand Prix de France de Formule 1, dimanche à Magny-Cours.

Kubica ne s'attendait pas à se retrouver si bien placé après sept courses. Mais maintenant qu'il y est, il ne va pas lâcher facilement sa place de leader au championnat. Une position qu'il espère défendre le plus longtemps possible, pourquoi pas jusqu'au soir de la dernière course.

Le premier écueil sur cette longue route passe ce week-end par la campagne nivernaise et le Grand Prix de France. De retour après son gros accident de Montréal, le Polonais y avait pris la quatrième place l'an dernier.

Cette fois encore, il va tenter de marquer le plus de points possibles puisque, selon lui, seule sa constance lui permettra de rester dans la lutte pour le titre.

«Notre voiture n'est pas la plus rapide du peloton et je ne pensais pas me retrouver en tête du championnat après sept courses, avoue Kubica. Mais on a pu compter sur une fiabilité parfaite et j'ai inscrit des points régulièrement jusqu'à présent. Je ne sais pas si ça va continuer mais je vais tout faire pour. Qui sait si à l'avenir se représentera une chance comme celle-là ?»

Hamilton pénalisé

La lutte en tête du championnat est cependant très serrée et Kubica pourrait perdre plusieurs places en cas de mauvais résultat dimanche: il compte 42 points mais Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) et Felipe Massa (Ferrari) ne sont qu'à quatre longueurs, Kimi Raikkonen (Ferrari) à sept points.

Malgré tout, ces trois poursuivants ont connu récemment des fortunes diverses, à commencer par Hamilton qui a perdu une belle occasion de victoire au Canada et qui sera en outre pénalisé de 10 places sur la grille de départ dimanche après avoir provoqué un accident incongru à Montréal.

Ses chances de marquer de gros points à Magny-Cours sont minimes: «On a déjà étudié les moyens dont nous disposions pour optimiser notre stratégie et remonter dans le peloton. Ensuite il me faudra aussi doubler quelques voitures pour arriver dans les points», anticipe le Britannique qui espère accrocher le top 5.

Massa est quant à lui assez constant après son début de saison raté: «Après les deux premières courses j'étais loin derrière mais maintenant tout est serré. Ces deux dernières années j'ai fini sur le podium ici et on devrait encore avoir un bon rythme ce week-end», estime-t-il.

Écarts faibles

Son coéquipier, le champion du monde en titre Kimi Raikkonen connaît de son côté un passage à vide et n'a pas marqué le moindre point lors des deux derniers Grands Prix.

«La saison est encore longue et les écarts sont assez faibles pour le moment, mais c'est vrai qu'on ne peut plus trop se permettre de lâcher des points en route», constate le Finlandais, qui s'était imposé à Magny-Cours l'an dernier.

Le public français surveillera également les performances de «son» pilote, Sébastien Bourdais, qui tentera d'oublier sa dernière place à Montréal au terme d'un week-end cauchemardesque en profitant de quelques nouveautés aérodynamiques sur sa Toro Rosso. Les Renault seront aussi très soutenues, même si leurs résultats ne sont pas ceux espérés.

Par ailleurs, ce Grand Prix de France pourrait être le dernier disputé à Magny-Cours. Le grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, a en effet affirmé à plusieurs reprises ces dernières semaines qu'il ne voulait plus revenir dans la Nièvre. Selon lui les infrastructures sont insuffisantes et il n'est plus question de revenir à Magny-Cours après 2008. Un avis définitif qu'il avait déjà émis l'an passé.