J'ai décidé de me mouiller un peu et de vous faire mes prévisions pour le Grand Prix de demain.

Mais avant, je veux revenir sur les essais libres d'hier. Avec l'interdiction de l'anti-patinage, il y a beaucoup de gars qui se sont retrouvés dans des situations abracadabrantes.

 

Fernando Alonso le premier. Il a commis une erreur qui l'a empêché de terminer la séance d'essais. Le temps perdu ne se rattrape pas, surtout en F1.

 

C'est intéressant de voir ce type, deux fois champion du monde, qui se bat avec autant d'acharnement qu'à ses débuts. Il ne baisse jamais les bras et fait tout ce qu'il peut pour aider son équipe.

 

Felipe Massa aussi a connu des ennuis même si dans son cas c'est la mécanique qui l'a lâché. J'ai fait mon tour du paddock et je me suis aperçu que la majorité des équipes souffrent d'un seul et même problème: le pneu avant gauche n'a pas l'air de pouvoir tenir la distance de course. Les gommes que Bridgestone a apportées souffrent beaucoup, surtout dans l'épingle...

 

Celui qui m'a impressionné hier? Robert Kubica. Quand tu vois le tour qu'il a fait hier, il n'y a pas photo. Ce pilote-là, c'est du costaud. Ce n'est pas un gars émotif du tout. Il est passé à plus de 320km/h devant le mur où il eu son gros accident l'an dernier, et ça ne lui a pas fait quoi que ce soit.

 

Je vais vous dire un truc: il risque d'être le trouble-fête de ce championnat du monde. Il peut grappiller des points en montant sur le podium. Parfois, ce sera Ferrari qui en fera les frais, parfois McLaren.

 

Mais demain, je prédis une victoire de Lewis Hamilton. Pourquoi? Parce qu'il a gagné ici l'an dernier et que sa victoire à Monaco l'a sans doute réconforté.

 

Mais surtout, l'écurie McLaren sait que la bagnole fonctionne bien sur ce genre de circuit. C'est le moment de ramasser le max de points, parce que Ferrari risque d'être supérieure lors des prochaines courses, sur des circuits rapides.

 

Par contre, je me demande si Hamilton va être secondé par Heikki Kovalainen. Il connaît des énormes problèmes cette saison. À Monaco, il n'a jamais été capable de démarrer sur la grille!

 

Et les Ferrari? Elles vont y être, c'est sûr. Sauf qu'il faut se dire une chose: on n'est plus à la même époque lorsque Gilles, ou même Jacques, Villeneuve pilotait. Les écarts sont de plus en plus minces entre le gagnant et les autres. C'est des dixièmes qui séparent les voitures jusqu'à la fin.

 

Cela étant dit, à Montréal, tout peut arriver. La voiture de sécurité sort toujours une fois ou deux, minimum. Et avec elle, tout peut changer!