Cette 37e édition a lieu deux mois et demi plus tôt dans l'année que celle de 2006, quand le Finlandais avait gagné en l'absence du Français, blessé à l'épaule dans une chute en VTT. Ford, en faisant le doublé, était redevenu champion du monde des constructeurs à une manche de la fin de saison.

Cette 37e édition a lieu deux mois et demi plus tôt dans l'année que celle de 2006, quand le Finlandais avait gagné en l'absence du Français, blessé à l'épaule dans une chute en VTT. Ford, en faisant le doublé, était redevenu champion du monde des constructeurs à une manche de la fin de saison.

Les données sont radicalement différentes cette année, puisque Grönholm est en tête du championnat pilotes et Loeb bien présent, revenu à huit points du double champion du monde grâce à sa victoire en Allemagne il y a 10 jours. En revanche, le titre constructeurs est déjà quasiment plié, sauf série noire improbable pour Ford.

À tout seigneur tout honneur, Grönholm compte déjà quatre victoires en Nouvelle-Zélande (2000, 2002, 2003, 2006) et deux deuxièmes places, en neuf participations. «Je peux gagner, mais j'ai surtout besoin de marquer le plus de points possible», résume Marcus.

«Avoir perdu la 2e place dans la dernière spéciale en Allemagne a encore augmenté ma détermination pour la Nouvelle-Zélande. Je suis déjà très concentré mais je dois encore monter d'un cran pour éviter ce genre d'erreur», ajoute le rival préféré de Loeb.

Gare à Atkinson!

Loeb a déjà gagné ce rallye en 2005, sur la Xsara, et il l'apprécie: «Dès ma première visite en 2002, j'ai apprécié le pays et le parcours», confie le triple champion du monde. «C'est à la fois technique, rapide et peu contraignant pour la mécanique. Pour les sensations éprouvées derrière le volant, c'est l'un des rallyes que j'aime le plus».

Parmi les arbitres possibles de ce duel sur la terre, il faudra surveiller de près Mikko Hirvonen sur l'autre Focus officielle. Le jeune Finlandais est de plus en plus constant aux avant-postes. C'est grâce à lui que Ford, avec 41 points d'avance, peut envisager pour bientôt un deuxième titre d'affilée.

Le parcours est l'un des plus plaisants de toute la saison, sorte de long billard de terre dans la campagne néo-zélandaise, sans bosses et sans cailloux, agrémenté de jolies courbes et de dévers surprenants pour les novices. C'est une invitation à l'attaque, mais les pilotes trop généreux peuvent y perdre toutes leurs illusions en une fraction de seconde.

«Les spéciales sont fantastiques, les virages se succèdent très vite, il n'y a pas de rocher à taper et c'est un plaisir pour les attaquants. Il faut juste faire attention aux petits talus à l'intérieur des virages, car ils peuvent vous faire partir en tonneaux. L'an dernier, j'étais tout près de Marcus, alors je pense que c'est réaliste de viser la victoire», dit Hirvonen.

«Last but not least», comme disent les locaux, l'Australien Chris Atkinson, régional de cette étape aux antipodes, est de plus en plus performant et se plaint moins souvent de sa Subaru Impreza que son champion du monde d'équipier, le Norvégien Petter Solberg. Il peut rêver d'un podium.