Entre les tourniquets, comme Monaco ou Budapest, les circuits composés de lignes droites entrecoupées de chicanes lentes, à l'instar du tracé Gilles-Villeneuve de Montréal ou de Monza, et les toboggans aux grandes courbes rapides (Istanbul, Spa ou Silverstone), telle ou telle monoplace sera plus ou moins facile à régler et à dompter.

Entre les tourniquets, comme Monaco ou Budapest, les circuits composés de lignes droites entrecoupées de chicanes lentes, à l'instar du tracé Gilles-Villeneuve de Montréal ou de Monza, et les toboggans aux grandes courbes rapides (Istanbul, Spa ou Silverstone), telle ou telle monoplace sera plus ou moins facile à régler et à dompter.

Les Ferrari F2007, à l'évidence, se sentent nettement plus à l'aise sur des tracés rapides, très exigeants en tenue de route. Cette année, Aldo Costa, le concepteur de la Scuderia, a été le seul ingénieur à allonger l'empattement de sa monoplace (l'espace entre l'axe des roues avant et arrière) par rapport à l'an dernier, et ce pari semble payer dans les longs virages en appui.

Les autres bureaux techniques, comme c'est le cas chez McLaren, ont plutôt opté pour des monoplaces à empattement court, conduisant à des machines plus ramassées, donc plus agiles. Du coup, la MP4-22 tire avantage des tracés lents aux virages serrés, tels Monaco ou Budapest, mais aussi des circuits constitués de lignes droites et de chicanes étroites, comme Montréal, Indianapolis ou Monza.

Jusqu'ici cette saison, l'écurie anglaise s'est effectivement imposée sur tous ces tracés, tandis que la Scuderia l'a emporté à Bahrein, Barcelone, Magny-Cours, Silverstone et Istanbul, autant de circuits composés de ces fameuses courbes rapides.

Désormais, seuls 15 points séparent Felipe Massa de Lewis Hamilton et sa première place provisoire au championnat, tandis que Kimi Raikkonen, sur la deuxième Ferrari, n'est qu'à un seul point derrière son coéquipier brésilien.

Il reste désormais cinq Grands Prix à disputer. À Monza, tracé typique de ceux qu'affectionnent les McLaren, la victoire pourrait bien revenir à l'écurie anglaise. Mais ensuite, tant à Spa qu'à Shanghaï ou Interlagos, les longues courbes en appuis reprennent la main et devraient favoriser les Ferrari. Reste le nouveau circuit du Mont-Fuji, au Japon, que le championnat de F1 visitera pour la première fois à la fin de septembre et pour lequel il est difficile d'anticiper les avantages de chacun.

À l'addition, toutefois, cette fin de saison devrait s'avérer plutôt favorable aux Ferrari, qui devraient ainsi avoir l'occasion de refaire leur retard au championnat du monde - actuellement 11 points au classement des constructeurs.

Si tel est effectivement le cas, cette saison 2007 pourrait se terminer en beauté, sur un final haletant entre deux écuries et quatre pilotes, dont un jeune débutant du nom de Lewis Hamilton.

Nous n'en sommes pas encore là. Hier, le Grand Prix de Turquie a montré que le sort peut toujours frapper. Alors qu'il s'apprêtait à terminer sur la troisième marche du podium, Lewis Hamilton a ainsi perdu deux places en raison d'une crevaison soudaine. Alors qu'il aurait dû prendre un point supplémentaire à son rival Fernando Alonso, le jeune Britannique en a perdu deux.

Ainsi a toujours été la Formule 1: les budgets les plus gros, les stratégies les mieux affûtées peuvent être réduits à néant par un simple coup du sort. Leçon d'humilité: ce sera peut-être ce même hasard, finalement, qui départagera les McLaren des Ferrari dans leur duel pour le titre mondial.