Loin des grands constructeurs Audi et Peugeot, les équipes favorites sont Pescarolo Sport, Swiss Spirit et Création Autosportif, toutes des petites écuries à l’ambiance plus conviviale.

Loin des grands constructeurs Audi et Peugeot, les équipes favorites sont Pescarolo Sport, Swiss Spirit et Création Autosportif, toutes des petites écuries à l’ambiance plus conviviale.

Chez les pilotes, les pilotes Audi terminent loin devant : Allan McNish, Marco Werner, Dindo Capello et Emanuele Pirro sont les chouchoux. Dans le top 10, on retrouve aussi Emmanuel Collard, Sébastien Bourdais et Jacques Villeneuve. Swammer se spécialise dans la prédiction de résultats d’élections en fonction de la visibilité sur Internet. Or sa marge d’erreur est de 6%, souvent mieux que les mieux sondages scientifiques. Et elle donne les Audi favorites pour l’épreuve du week-end…

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Avec la Peugeot 908, Jacques Villeneuve a dû s’habituer au pilotage dans un habitacle fermé. Contrairement à la F1, il n’y a aucun bruit, dit-il. « Ça fait 17 ans que je pilote des voitures ouvertes dans lesquelles on entend beaucoup le moteur, et dès que les pneus dérapent un peu, on entend le sifflement. Là, c’est aussi plus difficile de juger la vitesse parce qu’il n’y a pas de vent.

« Surtout, on risque de s’endormir pendant la nuit étant donné qu’il n’y a pas assez de bruit. »

Villeneuve n’a piloté des voitures fermées qu’à quatre reprises : fin 1988, à 17 ans, il a disputé trois courses de la Copa Alfa Romeo 33 italienne et une épreuve du championnat japonais des prototypes en 1992. Lors des 500 km de Mine, en compagnie d’Eddie Irvine et Tom Kristensen, le plus grand titré de l’histoire des 24 heures du Mans, il avait mené sa Toyota à la quatrième place.

« Nous étions équipiers en F3 au Japon dans l’écurie Tom’s, a dit Villeneuve au sujet de Kristensen. J’ai beaucoup de respect pour lui aujourd’hui mais c’était déjà le cas à l’époque. »

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Les 24 heures du Mans sont le rendez-vous des amoureux des belles voitures. Aperçues, conduites par des quidams, une rarissime Audi R8 de série, quelques Ferrari F430, des Bugatti et Alfa Romeo, et de nombreux roadsters qu’on s’imagine conduire, foulard au cou, dans la campagne anglaise.

L’événement est aussi une belle vitrine pour les gloires du passé : dans la catégorie Le Mans Legend, des Aston Martin tirées d’un vieux James Bond affronteront samedi d’authentiques Ford GT40, construites dans les années 60 dans le seul but d’embêter feu Enzo Ferrari, ici-même au Mans.

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La tradition veut que les pilotes effectuent eux-mêmes certaines réparations sur leur voiture si elle tombe en panne en rase campagne, tellement le circuit est vaste. « On a vu des coureurs, le portable à l’oreille, discuter avec des mécanos pour connaître la marche à suivre », dit Sébastien Bourdais. Si elle s’applique aux voitures des catégories Grand Tourisme, plus proches des automobiles de série, la recette convient mal aux Peugeot. « Je me vois mal courir avec deux pinces et un tournevis dans le coffre-à-gants, plaisante Bourdais. De toute façon, je pense qu’on n’est même pas capable de soulever le capot de la voiture tout seul… »

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Les coéquipiers de Jacques Villeneuve, Marc Gené et Nicolas Minassian, ont remporté la première épreuve de la saison d’endurance en Europe, les 1000 km de Monza, à bord de la Peugeot 908, avant d’être contrait à l’abandon, à Valence, en raison de problème avec la boîte de vitesse.

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Avant les 24 h du Mans, les pilotes réguliers de l’écurie Peugeot – Marc Gene, Pedro Lamy, Nicolas Minassian et Stéphane Sarrazin – se sont arrêtés dans la station de La Baule, en Bretagne, pour une petite session de « team building », comme on dit par ici. Au programme : nage, vélo, gym, golf et tennis. Même un peu de voile et de wakeboard. « L’exercice visait surtout à cimenter l’esprit d’équipe et à faire entrer doucement les pilotes dans la mission qu’ils auront à accomplir au cours des prochains jours », dit le gérant de l’équipe, Serge Saulnier. Jacques Villeneuve et Sébastien Bourdais n’ont pas participé à ce camp d’entraînement peu commun.

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Des rumeurs rapportées par la presse italienne l’hiver dernier envoyaient Jacques Villeneuve chez Audi, l’équipe qui domine les 24 heures du Mans depuis maintenant sept ans et grande concurrente des Peugeots. Interrogé par le quotidien L’Équipe, le directeur du programme sportif de Audi, le docteur Wolfgang Ullrich, a nié que des négociations aient eu lieu.

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L’équipage des deux Peugeot a été formé après trois séances d’essais, tenues cet hiver, qui ont permis aux six pilotes de se familiariser avec la voiture et surtout, de connaître leurs affinités de pilotage.

À l’annonce de son retour aux 24 heures du Mans, Peugeot disait être à la recherche de pilotes « performants et fiables, et, surtout, qui ont un esprit de groupe ». Pour des raisons de marketing, l’écurie a choisi des pilotes de plusieurs nationalités plutôt que formation uniquement française des années 1990.

Voiture numéro 8

1000 km de Monza : 3e

1000 km de Valence : 1er

Pedro Lamy

Portugal

8e participation aux 24 heures du Mans

Stéphane Sarrazin

France

6e participation aux 24 heures du Mans

Sébastien Bourdais

France

6e participation aux 24 heures du Mans

Voiture numéro 7

1000 km de Monza : 1er

1000 km de Valence : abandon

Marc Gene

Espagne

Première participation aux 24 heures du Mans

Nicolas Minassian

France

8e participation aux 24 heures du Mans

Jacques Villeneuve

Canada

Première participation aux 24 heures du Mans