C'est l'un des seuls endroits où toute l'activité se déroule aux abords immédiats d'un port. Et puis, tout le monde le sait, c'est la ville des milliardaires. Il y a plus de Ferrari dans les rues qu'il y a de Chevrolet à Montréal. Sans compter que le Grand Prix se déroule en même temps que le Festival de Cannes. Toutes les stars seront là demain !

C'est l'un des seuls endroits où toute l'activité se déroule aux abords immédiats d'un port. Et puis, tout le monde le sait, c'est la ville des milliardaires. Il y a plus de Ferrari dans les rues qu'il y a de Chevrolet à Montréal. Sans compter que le Grand Prix se déroule en même temps que le Festival de Cannes. Toutes les stars seront là demain !

C'est la Formule 1 dans ce qu'elle a de plus jet-set. Avec les m'as-tu-vu qui se pavanent, les filles qui se font bronzer en bikini et qui ont l'air de s'ennuyer...

Cette année, le clinquant de Monaco m'apparaît encore plus gigantesque. À l'image des autocaravanes des équipes, qui sont devenues cette année des débauches de visibilité, des trucs de deux, parfois trois étages.

Pour vous donner une idée, ils ont construit dans la mer une digue de 300 mètres qui permet maintenant d'y stationner des paquebots. Ça laisse donc de la place, au port, pour une cinquantaine de yachts supplémentaires. Des trucs monstrueux où les plus petits valent au bas mot deux ou trois millions.

Jeudi, le bateau de quatre étages sur lequel Toyota avait invité le paddock dépassait lui aussi l'entendement. Il peut accueillir 300 personnes et emploie 70 membres d'équipage. On y a été bien reçus !

Ça, c'est la F1.

Les pilotes, c'est autre chose. Certes, ils ont des obligations, comme aller serrer des mains sur les bateaux occupés par leurs commanditaires. Mais pour le reste, ils demeurent concentrés.

À commencer par Lewis Hamilton, que Ron Dennis, chez McLaren, essaie de ménager. Hamilton ne donne aucune entrevue exclusive depuis le début de la saison. On ne veut pas lui ajouter de pression supplémentaire.

On commence déjà à entendre les comparaisons entre Hamilton et Ayrton Senna, dont on commémorait, hier, la première victoire à Monaco. Même si le parcours de Hamilton, jusqu'ici, a l'air arrangé avec le gars des vues, même si tout ça a l'air d'un rêve, ces comparaisons sont méritées. Il ne faut pas oublier qu'il a gagné en F3, il y a trois ans. Et qu'il a gagné à Monaco en GP2, l'an passé. Il ne sort pas de nulle part.

Mais même s'il est une vedette montante, Hamilton garde la tête froide. Son père ainsi que son frère qui est en fauteuil roulant, victime de la polio sont toujours dans son entourage. Il est très bien encadré. Chez McLaren aussi, il va sans dire.

Seule note discordante jusqu'ici : on annonce de la pluie pour la journée des qualifs et un temps gris, à tout le moins, pour la course. S'il devait pleuvoir demain, tout pourrait arriver. Ce serait le genre de scénario où même un pilote parti de la cinquième ligne pourrait l'emporter. On se rappelle la victoire d'Olivier Panis au volant d'une Prost, il y a quelques années...

Le circuit urbain de Monaco est sinueux et il impose pas moins de 4500 changements de vitesse pendant la course. Un pilote n'a pas une seconde de répit.

Ce n'est pas le circuit le plus rapide, mais c'est peut-être le plus spectaculaire. Le public, d'ailleurs, n'est jamais aussi près des voitures que là.

Un public de la haute, évidemment...