C'est sa première victoire au Portugal, absent du calendrier WRC depuis 2002. Loeb rejoint au palmarès les noms de Michèle Mouton, François Delecour et Didier Auriol, les trois derniers vainqueurs français au Portugal. Et son ami Jean-Claude, ambulancier près de Strasbourg, va devoir se faire teindre une 31e mèche blonde, comme après chaque victoire du pilote alsacien en WRC.

C'est sa première victoire au Portugal, absent du calendrier WRC depuis 2002. Loeb rejoint au palmarès les noms de Michèle Mouton, François Delecour et Didier Auriol, les trois derniers vainqueurs français au Portugal. Et son ami Jean-Claude, ambulancier près de Strasbourg, va devoir se faire teindre une 31e mèche blonde, comme après chaque victoire du pilote alsacien en WRC.

Comme à chaque fois que le tandem infernal Loeb-Elena découvre un nouveau parcours, Daniel Elena a joué un rôle encore plus important que d'habitude dans le baquet de droite... et à l'hôtel: c'est aussi parce qu'il a passé de longues heures à mettre au propre les notes prises en reconnaissances que son meilleur ami a pu attaquer au maximum, [à 110%], quand il le fallait.

«Seb est très perfectionniste, donc les reconnaissances étaient un peu stressantes. Après, ça allait», a confié Elena. Ca allait tellement bien que Loeb a signé la majorité des temps scratch (11 sur 18) et creusé inexorablement l'écart sur les Ford Focus des Finlandais Marcus Grönholm, 2e à 37 secondes, et Mikko Hirvonen, 3e à plus de deux minutes.

Loeb extra-lucide

Le triple champion du monde a pris la tête du rallye vendredi, après la dernière épreuve spéciale (ES7) du jour, et il ne l'a plus quittée, attendant le dimanche matin pour lever le pied. Ce qui a permis à Hirvonen (ES14) et Grönholm (ES16, ES17) de faire quelques temps scratch dimanche, pour l'honneur.

«C'était un beau rallye, très technique, très sélectif. Je l'ai gagné samedi, en choisissant deux fois les pneus qu'il fallait, surtout l'après-midi quand on a fait le choix le plus audacieux. Ca m'a aidé à faire une petite différence avec Marcus, et puis il a fait une petite faute et j'ai creusé l'écart», a résumé Loeb.

Lucide, voire extra-lucide quand il s'agit de choisir les bons pneus au bon moment, Loeb a contrôlé la situation de bout en bout, ou presque. Et il a été rejoint sur le podium d'arrivée par Gilles Michel, le nouveau directeur de Citroën, employeur ravi du meilleur pilote de rallye du monde.

C'est la troisième victoire du tandem Loeb-Elena en 2007, après Monte-Carlo en janvier et le Mexique début mars. Loeb reprend encore deux points à Grönholm au classement du championnat du monde et revient à deux points de son grand rival.

Grönholm frustré

La mine déconfite du grand Finlandais faisait peine à voir dimanche après cette deuxième place frustrante, une de plus. Et même s'il essayait de voir le côté positif de la situation –«Je suis encore en tête du championnat»-, il savait qu'il avait échappé au pire: une exclusion du rallye pour poids non-conforme.

Sa Ford Focus avait perdu des pièces diverses et variées (feu arrière, morceaux de pare-chocs) à la suite d'une grosse touchette dans l'ES12. Du coup, samedi soir, elle pesait cinq kilos de moins que le poids minimum autorisé en course (1230 kilos).

Les commissaires techniques ont été cléments, mais ils auraient pu être plus stricts, comme quand ils ont exclu vendredi soir un autre Finlandais, Toni Gardemeister (Mitsubishi), parce qu'il était rentré au parc sur trois roues à la suite d'une crevaison. Tant pis pour la justice sportive, mais tant mieux pour l'intérêt du championnat.