S'il a passé son enfance sur les circuits de Formule 1 en Europe, ce n'est que sur le tard que Jacques Villeneuve a découvert l'univers des 24 heures du Mans et que l'envie de disputer l'épreuve mythique l'a gagné.

S'il a passé son enfance sur les circuits de Formule 1 en Europe, ce n'est que sur le tard que Jacques Villeneuve a découvert l'univers des 24 heures du Mans et que l'envie de disputer l'épreuve mythique l'a gagné.

«Des amis qui y ont participé - Tom Kristensen, Patrick Lemarié - m'en ont beaucoup parlé.»

Le Québécois a d'ailleurs côtoyé Kristensen en 1992 alors qu'il courait en Formule 3 au Japon. «Nous étions tous deux dans l'écurie Tom's, a dit Villeneuve. J'ai beaucoup de respect pour lui aujourd'hui, mais c'était déjà le cas à l'époque.»

Au cours de la dernière semaine, Villeneuve a aussi croisé sur le circuit la fille d'une autre légende, Vanina Ickx, qui a elle-même participé aux 24 heures du Mans à trois reprises.

«Je trouve ça formidable, personnellement, qu'il s'intéresse à la course d'endurance», a confié la jeune femme à La Presse.

«L'épreuve a besoin de gens comme lui et elle mérite des gens comme lui.»

Ickx est l'une des 49 femmes qui ont participé à la course depuis ses débuts en 1923. Classée 16e en 2005, elle a troqué son volant pour le micro et est maintenant journaliste pour le compte du réseau français Canal +.

«Je suis contente qu'il soit ici avec sa famille. C'est important d'être bien entouré», dit-elle en jetant un coup d'oeil en direction de son père, Jacky, sextuple vainqueur des 24 heures et aujourd'hui ambassadeur de la marque Audi.

La jeune femme réfléchit un instant, puis ajoute en souriant: «Ça peut aussi être une source de stress lorsque nos proches nous sentent nerveux: je pense toutefois que ce sera plus fatiguant pour sa femme que pour lui...»

Jacques Villeneuve n'est pas près de retourner aux 500 miles d'Indianapolis. Selon lui, trop de pilotes amateurs ont investi la classique. «La moitié du plateau ne devrait pas conduire à cette vitesse. C'est rendu dangereux. Moi, c'est certain que je n'y retournerai jamais.» Le Québécois attend toujours une réponse du NASCAR, qu'il espère rejoindre en 2008. «C'est mon prochain grand défi», dit-il. Il devra toutefois faire ses classes dans les catégories inférieures, comme Juan Pablo Montoya avant lui. «C'est la seule façon de procéder, dit Villeneuve. On n'a pas le choix. Pour l'apprentissage, d'abord, et pour obtenir le respect des autres pilotes de la série.»

Une course écologique, les 24 heures du Mans? Après l'arrivée en 2006 d'une voiture diesel, donc moins gourmande, l'Automobile Club de l'Ouest (ACO) proposera à ses concurrents d'utiliser dès l'an prochain des carburants fabriqués avec de l'éthanol. «Le but est de réduire de 90% les émissions de CO2», a expliqué aux journalistes le directeur des sports de l'ACO, Daniel Poissenot. Encore que, vitesse oblige, les moteurs des Audi et des Peugeot consomment 38 litres au 100 km...