Si les deux coéquipiers chez Hendrick Motorsports se livrent sur la piste un duel de tous les instants, il ne faudrait surtout pas s'attendre à les voir se crêper le chignon.

Si les deux coéquipiers chez Hendrick Motorsports se livrent sur la piste un duel de tous les instants, il ne faudrait surtout pas s'attendre à les voir se crêper le chignon.

Amitié

On est à des années-lumière de la rivalité malsaine qui a existé cette année entre Fernando Alonso et Lewis Hamilton.

Gordon et Johnson se vouent non seulement un grand respect, ils sont amis dans la «vraie vie». Et les deux hommes ne voient rien de mal à ça.

«Jeff continue de montrer que ça peut marcher, a dit Johnson. Il m'a en quelque sorte montré la voie à mon arrivée chez Hendricks Motorsports et il continue de le faire. On se bat en piste mais toujours avec le même respect.»

«Le fait que l'on soit amis et coéquipiers ne change pas grand-chose, a toutefois précisé Jeff Gordon. Jimmie est l'un des meilleurs pilotes de la série, il bénéficie d'une excellente voiture et il est le champion en titre. C'est ça qui ajoute beaucoup de pression.»

Avantage Gordon?

Car la pression est bien sûr sur les épaules de Gordon. C'est lui qui accuse 30 points de retard sur Johnson dans la chasse au titre.

Par contre, la course d'aujourd'hui pourrait peut-être favoriser Gordon, qui excelle sur le court et étroit ovale de Phoenix.

Il a gagné ici en partant de la pole en avril dernier, une performance qui s'ajoutait à huit top 5 et 14 top 10.

«Je pense que l'on a un léger avantage sur Johnson ici, a reconnu Gordon. Mais c'est seulement une question de temps avant qu'il ne signe sa première victoire à Phoenix. Pour nous, la meilleure façon que ça ne se réalise pas ce week-end est de croiser le fil d'arrivée en premier.»

Destin

Quant à Johnson, pas question de s'asseoir sur ses lauriers, même s'il apprécie de se retrouver dans le siège du conducteur. «À ce stade-ci de la course, c'est mieux d'être en tête et d'avoir son destin en mains, a-t-il avoué. Normalement, on est meilleur dans le rôle du chasseur que dans celui qui défend sa position. Mais, avec seulement deux courses à faire, on préfère être en tête, il n'y a pas de doute.»

Va-t-il le rester ? On en saura plus cet après-midi.