Le Français Sébastien Loeb et le Monégasque Daniel Elena ont remporté le 75e rallye Monte-Carlo et ouvert en fanfare l'édition 2007 du Championnat du monde des rallyes, en obtenant aussi la toute première victoire d'une Citroën C4 WRC en compétition, dimanche à Monaco.

Le Français Sébastien Loeb et le Monégasque Daniel Elena ont remporté le 75e rallye Monte-Carlo et ouvert en fanfare l'édition 2007 du Championnat du monde des rallyes, en obtenant aussi la toute première victoire d'une Citroën C4 WRC en compétition, dimanche à Monaco.

Cette quatrième victoire du tandem franco-monégasque en Principauté, après celles de 2003, 2004 et 2005, permet à Loeb de rejoindre au palmarès trois seigneurs: l'Italien Sandro Munari, l'Allemand Walter Rohrl et le Finlandais Tommi Makinen... qu'il compte égaler en fin de saison en obtenant un quatrième titre mondial consécutif.

Mais nous n'en sommes pas encore là. Cette première victoire de la C4 en compétition, pour ses débuts officiels, c'est aussi un coup de maître de Guy Fréquelin, le patron de Citroën Sport, pour le retour officiel de la marque aux chevrons sauvages après un an de congé sabbatique.

Un retour marqué par un doublé des C4, puisque le jeune et impétueux Dani Sordo, calmé vendredi par «le Freq» alors qu'il faisait jeu égal avec Loeb, est arrivé dimanche en deuxième position sur le port de Monaco, cadre très glamour de la 15e et dernière épreuve chronométrée, une super-spéciale façon F1.

Pour l'anecdote, cette parade de 2,8 km en plein soleil, disputée en pneus neige... sans clous, a quand même permis à l'Australien Chris Atkinson (Subaru Impreza) de prendre la 4e place au Finlandais Mikko Hirvonen (Ford Focus), pour 2/10 seulement après 328 km de course.

Rouge gagnant

La troisième place sur le podium était déjà adjugée depuis longtemps au Finlandais Marcus Grönholm (Ford Focus RS), vainqueur en Principauté l'an dernier mais jamais dans le coup ce week-end dans un rallye beaucoup trop imprévisible à son goût.

C'est l'un des enseignements de cette édition 2007: avec une seule marque de pneus, BF Goodrich, pour toutes les écuries officielles ou privées, suite au retrait de Pirelli, et même sans neige du tout, les choix de pneus, plus durs ou plus tendres, ont été déterminants pendant tout le rallye.

Les trois leaders d'équipes, Loeb, Grönholm et le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza), se sont tous trompés à un moment ou à un autre, avec parfois des conséquences très nettes au classement général. Quant à Atkinson, il a signé les trois premiers temps scratch de la Subaru actuelle sur asphalte, après 12 mois de galère en pneus italiens.

Autre leçon de cette 75e édition, le retour en Ardèche et en Haute-Loire, mais aussi dans le Vercors pour deux spéciales de nuit, jeudi soir, après dix ans d'absence, a suscité un énorme engouement populaire, avec des dizaines de milliers de spectateurs, dont beaucoup de fans de Loeb, au bord des routes.

Parfaitement canalisé par un millier de gendarmes, cet enthousiasme a relancé l'intérêt du «Monte-Carl» après une édition 2006 perturbée par de gros problèmes de circulation. Seule la séance d'essais de jeudi matin a dû être écourtée, près du village de Mauves, et cela a servi d'avertissement sans frais.

Toutes les épreuves spéciales se sont ensuite déroulées normalement, avec une issue logique: Loeb devant, tous les autres derrière, comme souvent depuis que l'Alsacien a décidé d'écumer le Mondial des rallyes. C'est un peu comme sur les tapis verts du Casino de Monte-Carlo: le rouge est gagnant une fois sur deux.