Avis aux néophytes de la Formule 1. À ceux qui aiment le sport, mais hésitent à s’exprimer sur le sujet par crainte d’avoir l’air ignares. Aux retardataires qui viennent de découvrir l’émission Drive to Survive et qui ont l’intention de suivre leur première saison complète. C’est à vous tous que s’adresse cet article, alors que la nouvelle saison de F1 débutera samedi. Voici donc une petite mise à jour.

Red Bull, encore

Premier élément à savoir : le favori pour remporter le championnat cette année sera encore Max Verstappen, chez Red Bull. Notez que votre interlocuteur roulera peut-être les yeux en discutant du triple champion en titre, qui a remporté 19 des 22 courses l’année dernière. Une domination si choquante que de nombreux partisans se sont plaints du manque total de suspense.

Ses détracteurs diront ce qu’ils voudront, reste que Verstappen est fascinant à voir aller. Et le Néerlandais de 26 ans conduit encore une machine monstrueusement rapide avec la nouvelle RB20 ; les trois jours de tests à Bahreïn l’ont démontré. L’écart avec les autres voitures sera-t-il aussi important que l’année dernière ? On le saura bien vite, mais selon toute vraisemblance, il pourrait faire face à un peu plus de compétition cette année…

Plus de luttes

Quelques équipes se sont échangé la deuxième et la troisième place au classement des constructeurs, la saison dernière. C’est finalement Mercedes qui a eu le dernier mot avec trois points de plus que Ferrari. Ont suivi McLaren et Aston Martin.

McLaren semble prête à poursuivre sur son erre d’aller de la deuxième moitié de saison 2023. Rappelons que Lando Norris a enregistré 7 podiums, dont 6 deuxièmes places, lors des 13 derniers Grands Prix. Il faut s’attendre à voir l’écurie orange papaye lutter pour des podiums, d’autant plus que le coéquipier de Norris, Oscar Piastri, a maintenant une année complète en F1 derrière la cravate.

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Lando Norris, de l’écurie McLaren

Ça semble aussi vouloir se placer pour Ferrari, qui dit avoir réglé de nombreux problèmes de la saison dernière, selon ce qui a été rapporté sur le site internet de la F1. Les tests ont été de très bon augure pour la Scuderia et ses pilotes, Charles Leclerc et Carlos Sainz fils.

Du noir au rouge

À moins que vous ayez vécu dans une grotte au cours des derniers mois, vous savez que les amateurs de Mercedes vivront un réel deuil à la fin de la saison 2024, lorsque Lewis Hamilton passera du côté rouge de la force en 2025. Le septuple champion du monde tentera de faire de sa dernière et 12e saison chez les Flèches d’argent, avant son arrivée chez Ferrari, une année réussie.

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Lewis Hamilton

Hamilton, qui vient d’amorcer la dernière année de sa trentaine, a vu ses performances souffrir des problèmes de sa monoplace ces deux dernières saisons. En conférence de presse à Bahreïn, le Britannique semblait emballé par les résultats des tests, même si l’équipe ne se trouve « pas encore là où elle veut être », a-t-il affirmé. « Nous disposons d’une excellente plateforme sur laquelle bâtir », a-t-il dit.

Reste à voir si l’écurie établie en Angleterre arrivera à faire ce qu’il faut pour permettre à Hamilton d’entendre le God Save the Queen du haut du podium pour la première fois depuis le 5 décembre 2021.

Stroll et la constance

C’est un Lance Stroll à la pilosité faciale beaucoup plus imposante qui sera de retour en piste, samedi. Outre ce changement esthétique, le seul pilote québécois de la grille tentera de connaître une saison un peu plus constante. L’année dernière, sa 10e place au championnat des pilotes était nettement insuffisante en comparaison avec la 4e place de son coéquipier Fernando Alonso.

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Lance Stroll

Parlant d’Alonso, l’Espagnol de 42 ans amorce la dernière année de son contrat avec l’écurie de Lawrence Stroll.

Difficile de dire quel genre de performance offrira Aston Martin en piste. L’équipe a connu une grosse amélioration entre les saisons 2022 et 2023, mais ses progrès des derniers mois sont difficiles à évaluer. Ce sera intrigant de voir ça dès samedi.

Une longue saison

Cette saison sera la plus longue de l’histoire du championnat de Formule 1, créé en 1950. Les équipes prendront part à 24 courses d’un bout à l’autre du globe. Qui plus est, les deux premières courses de la saison ont lieu le samedi en raison du ramadan, qui commence le 10 mars, soit une journée après le Grand Prix d’Arabie saoudite.

Rappelons par ailleurs que la F1 a fait un premier pas vers la régionalisation de son calendrier cette année pour réduire l’impact de ses déplacements, en lien avec son objectif d’atteindre la carboneutralité d’ici 2030. Ainsi, le Grand Prix du Japon a lieu en avril, tout juste avant celui de Chine. Ceux du Qatar et d’Abou Dhabi ont été placés un à la suite de l’autre pour terminer la saison.

Le Grand Prix du Canada a échappé aux changements ; ça se passera du 7 au 9 juin au mythique circuit Gilles-Villeneuve.

Nouveaux noms, nouvelles identités

Fini, Alfa Romeo. L’équipe établie en Suisse possède maintenant une toute nouvelle identité. Non seulement elle s’appelle désormais Kick Sauber, mais elle présente aussi une sublime voiture d’un vert éclatant.

Autre changement : AlphaTauri est maintenant Visa Cash App RB, ou RB de son surnom. Elle retrouve d’ailleurs le bleu mauve que portait Toro Rosso à l’époque.