(Sao Paulo) Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), qui a dominé les qualifications du Grand Prix du Brésil vendredi, fait l’objet d’une enquête des commissaires de course pour déterminer si sa voiture est conforme au règlement.

C’est plus précisément son DRS (le volet monté sur l’aileron arrière de sa monoplace qui se déploie pour gagner en vitesse de pointe) qui est en cause car il s’ouvrirait plus que le règlement ne l’autorise.  

Il n’y aura toutefois pas de décision prise avant samedi matin heure locale, l’audience ayant été ajournée vendredi soir.

Si les commissaires jugent sa voiture non règlementaire, le septuple champion du monde risque la disqualification et donc un départ en fond de grille lors de la course sprint qualificative samedi à 16 h 30 sur le circuit d’Interlagos, à Sao Paulo.

Ce serait un coup dur dans sa quête d’une huitième couronne mondiale et une double peine, sachant qu’il est déjà sous le coup d’une pénalité de cinq places sur la grille de départ du GP dimanche pour un changement de moteur au-delà du quota autorisé par saison.

Hamilton a 19 points de retard sur Max Verstappen à quatre courses du terme du championnat et il lui faut impérativement empêcher le Néerlandais de creuser l’écart au classement des pilotes au-delà de la barre des 25 points, ce qui le mettrait à l’abri d’un abandon.  

Et dire que sa Mercedes avait surclassé à la surprise générale la Red Bull de son adversaire, donnée favorite sur le circuit brésilien !

Or le pilote de 24 ans s’est classé juste derrière lui en qualifications vendredi. En cas de disqualification d’Hamilton, il hériterait donc de la première place sur la grille samedi et d’un avantage pour la pole dimanche.

C’est en effet la course sprint de 24 tours de 4,309 km (soit un peu plus de 100 km avalés en une trentaine de minutes) qui détermine la grille de départ du GP.  

Elle offre aussi quelques points au championnat, de 3 au premier à 1 au deuxième.  

« La recette pour des évènements théâtraux »

PHOTO RICARDO MORAES, REUTERS

Lance Stroll

Verstappen est toutefois bien placé pour savoir que ce nouveau format est pourvoyeur de (mauvaises) surprises : en pole le dimanche en Angleterre et en Italie, lors des deux premiers GP « sprint », il a par deux fois abandonné après un accrochage avec Hamilton.  

Or le GP de Sao Paulo « a toujours la recette pour des évènements théâtraux et des belles courses », faisait remarquer l’Allemand Sebastian Vettel jeudi. « Quand vous pensez que c’est fini, c’est là que des choses se passent. »

Les lieutenants de Mercedes et de Red Bull, le Finlandais Valtteri Bottas et le Mexicain Sergio Pérez, se sont classés deuxième et troisième des qualifications.

Le Français Pierre Gasly (AlphaTauri), qui a décroché son premier podium (2e) à Interlagos en 2019, et l’Espagnol Carlos Sainz Jr (Ferrari) les suivent.

Le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), le Britannique Lando Norris (McLaren), l’Australien Daniel Ricciardo (McLaren) et l’Espagnol Fernando Alonso (Alpine) complètent le top 10, devant le deuxième Français, Esteban Ocon (Alpine), 11e.

Le GP du Brésil, absent du calendrier 2020 à cause de la pandémie de COVID-19, est le troisième et dernier en 2021 à proposer ce nouveau format de course sprint qualificative le samedi. L’an prochain, on devrait en compter six sur 23 week-ends de course.