(Spielberg bei Knittelfeld) L’aventure continue : le Britannique Lewis Hamilton, septuple champion du monde à 36 ans, a prolongé samedi de deux saisons son contrat avec Mercedes, jusqu’en 2023, pour continuer à marquer l’histoire de la Formule 1.  

Codétenteur avec l’Allemand Michael Schumacher du record de titres mondiaux, Hamilton a désormais au moins trois années, en comptant 2021, pour devenir le pilote le plus sacré de l’histoire de la F1.

À 36 ans, il est actuellement deuxième du championnat derrière le jeune Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), 23 ans. Et cette lutte générationnelle n’est pas prête de s’arrêter.

L’annonce est tombée par communiqué avant les qualifications du Grand Prix d’Autriche, 9e manche de l’année : Mercedes « est ravie d’annoncer une prolongation de deux ans de son partenariat avec le septuple champion du monde Lewis Hamilton, pour poursuivre une relation qui est devenue la plus couronnée de succès entre un pilote et une écurie dans l’histoire de la F1 ».

« Nous avons accompli tellement de choses ensemble, mais nous avons encore beaucoup à faire, tant sur la piste qu’en dehors », a déclaré le Britannique, en référence à son engagement pour plus de diversité dans son sport.

98 victoires, 100 positions de tête

Depuis 2013 chez Mercedes, Hamilton a repoussé les limites de sa discipline en remportant, certes dans une monoplace incontestablement supérieure au reste du plateau, six sacres mondiaux de 2014 à 2020, seulement battu en 2016 par… son coéquipier d’alors, Nico Rosberg.  

Arrivé en F1 en 2007 avec McLaren, le natif de Stevenage, au nord de Londres, avait été champion du monde pour la première fois avec l’écurie britannique de ses débuts dès 2008. Il avait 23 ans.  

Sir Lewis, récemment anobli au Royaume-Uni, détient désormais les records de victoires en Grand Prix (98), de positions de tête (100) et de podiums (171).  

En 2022, il va connaître l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation et de nouvelles voitures, présentées comme une révolution par la Formule 1.  

« Nous entrons dans une nouvelle ère automobile qui sera à la fois stimulante et passionnante », s’est réjoui Hamilton.

Pour Toto Wolff, PDG de l’écurie Mercedes, « il ne peut y avoir de meilleur pilote à avoir dans notre équipe que Lewis » pour cette nouvelle ère.

Ses réalisations dans ce sport parlent d’elles-mêmes, et avec son expérience, sa vitesse et son sens de la course, il est au sommet de ses capacités.

Toto Wolff, PDG de l’écurie Mercedes

« Superstar mondiale »

Le président de la F1 Stefano Domenicali a également salué « une nouvelle fantastique pour la Formule 1 ».  

« Il est une superstar mondiale sur et en dehors de la piste et son impact positif sur la Formule 1 est énorme », a-t-il soulevé.  

Premier pilote noir de l’histoire de la catégorie reine du sport automobile, la vedette de Mercedes a régulièrement évoqué le racisme auquel il a été confronté.  

Après la mort de George Floyd, victime d’une bavure policière aux États-Unis en 2020, la lutte contre le racisme est devenue son principal combat en dehors de la course.  

Hamilton s’est dit « fier et reconnaissant » du soutien de Mercedes dans sa volonté « d’améliorer la diversité et l’égalité dans notre sport ».

Quand il a signé son contrat, tardivement, pour la saison 2021 en février, Hamilton avait annoncé la création en partenariat avec Mercedes d’une fondation pour aider à plus de diversité dans le sport automobile.  

Auparavant, il s’était également affiché en défenseur de la cause animale et de l’environnement, non sans susciter l’ironie - pour un pilote automobile qui voyage dans le monde entier.  

En piste, il reste maintenant à savoir qui sera son équipier l’an prochain chez Mercedes. Celui qui tient ce rôle depuis 2017, sans réussir à le vaincre, le Finlandais Valtteri Bottas ? Ou un autre pilote, comme le jeune Britannique de 23 ans George Russell, pressenti ?

Si les deux hommes l’ont félicité samedi matin sur les réseaux sociaux, une chose est sûre : le N.1 restera Hamilton.