(Spa-Francorchamps) Lewis Hamilton, seul pilote noir de l’histoire de la Formule 1 et figure du mouvement antiraciste qui anime actuellement son sport, a fait savoir jeudi qu’il ne boycotterait pas le Grand Prix de Belgique dimanche.

Interrogé en conférence de presse sur son intention de suivre le mouvement de boycottage des compétitions dans le monde sportif américain en réaction à l’affaire Jacob Blake, du nom du jeune Afro-Américain grièvement blessé par un policier aux États-Unis, le Britannique a répondu : « c’est l’Amérique. Je ne pense pas que faire quelque chose ici, en Belgique, aurait un effet. »

Il va « continuer à discuter »

« Je suis très fier de ce que beaucoup font là-bas et je fais front avec eux, en essayant de faire mon possible ici », a-t-il ajouté.

Je vais continuer de discuter avec la F1 pour voir ce que l’on peut faire pour continuer d’éveiller les consciences et aider le mouvement.

Lewis Hamilton

« En tant que sports, nous devons tous être alignés », a exhorté le sextuple champion du monde.

« C’est incroyable ce que beaucoup là-bas font dans leurs sports, jusqu’aux organisateurs, aux commentateurs », a également dit Hamilton. « Beaucoup de gens se joignent aux joueurs pour réclamer du changement, (mais) c’est dommage qu’il faille faire cela pour obtenir une réaction. »

Il met aussi un t-shirt « Black Lives Matter »

Sur la grille de départ des Grands Prix depuis le début de saison, les pilotes portent des t-shirts noirs frappés des mots « end racism » (en finir avec le racisme), quand le pilote Mercedes a choisi d’arborer également « Black Lives Matter ».

PHOTO ALBERT GEA, ARCHIVES REUTERS

Lewis Hamilton dit qu’il fait front avec les athlètes professionnels nord-américains qui boycottent des matchs, mais il sera derrière le volant dimanche au GP de Belgique. On le voit ci-haut célébrant sa victoire au GP d'Espagne le 16 août 2020.

La majorité d’entre eux met également un genou à terre.