Dans les heures après avoir décroché l'argent aux Jeux olympiques de Sotchi, Scott Moir était retourné sur la patinoire, s'était agenouillé et avait embrassé les anneaux olympiques - un baiser d'adieu, du moins c'est ce qu'il pensait.

Moir et sa partenaire Tessa Virtue, médaillés d'or aux Jeux de Vancouver en 2010 et deux fois champions du monde, ont décidé d'effectuer un retour à la compétition après une pause de deux ans.

«Après Sotchi, nous avons pris du temps pour tout faire, s'éloigner du monde du patinage, vivre nos vies et ce fut magnifique, a dit Virtue lors d'une entrevue téléphonique samedi. Mais il y avait un certain vide à remplir. Et avec le temps, nous avons réalisé qu'il nous manquait la structure de l'entraînement dans nos vies, une raison pour nous lever le matin, il nous manquait des objectifs, des objectifs quotidiens, hebdomadaires, saisonniers.

«Nous nous ennuyions de la compétition.»

Ils ont eu besoin de temps pour prendre leur décision et ils l'ont finalement prise lors d'un long voyage en voiture en Chine l'été dernier.

«Nous conduisions vers la Grande Muraille, a dit Virtue. Nous étions dans l'auto pour quelques heures et nous parlions: »Dans un monde idéal, si nous revenions, qui composerait notre équipe? Quel style de patinage voulons-nous présenter? Sur quelle musique?« Et nous avons commencé à concevoir notre plan.

«Nous n'avons pas vraiment hésité. Nous n'avons pas eu à faire une liste de pour et contre. Ça semblait naturel.»

Virtue, 26 ans, et Moir, 28 ans, seront donc de retour pour la saison 2016-17 et à la place de travailler sous les ordres de leur ancienne entraîneuse Marina Zoueva, ils vont plutôt déménager à Montréal pour travailler sous la tutelle de Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon.

Quand ils sont retournés sur la glace pour s'entraîner, Virtue a dit que «c'était l'allégresse. Un état de joie pure. Et une passion renouée pour le patinage.»

«C'était rafraîchissant d'être à nouveau des athlètes», a ajouté Moir, d'Ilderton, en Ontario.

Virtue et Moir ont obtenu l'argent derrière leurs rivaux Américains Meryl Davis et Charlie White à Sotchi, mais ils insistent pour dire que leur retour n'a rien à voir avec ce résultat.

«Nous n'avons rien à prouver, a dit Virtue, de London, en Ontario. Nous ne revenons pas avec un goût amer de Sotchi ou avec le sentiment de venger ce résultat. C'est simplement la joie de recommencer à patiner.»