Patrick Chan est l'un des nombreux patineurs artistiques plongés dans l'incertitude en raison de l'annulation du Trophée Bombard le week-end dernier.

Les effroyables attaques terroristes qui ont tué 129 personnes à Paris ont forcé l'annulation du Grand Prix après sa première journée. L'Union internationale de patinage (ISU) devait se réunir lundi afin de déterminer comment seront établies les qualifications en vue de la Finale des Grands Prix, prévue le mois prochain, à Barcelone.

Les patineurs participent à deux des six Grands Prix et accumulent des points selon leur classement dans ces deux épreuves. Les six premiers accèdent ensuite à cette finale.

Chan a remporté les Internationaux Patinage Canada, mais le patineur de 24 ans occupait le cinquième rang après le programme court de l'épreuve présentée à Bordeaux.

«Il n'y a pas de solution parfaite qui satisfera tout le monde. Plusieurs pourraient se retrouver à court une fois que tout aura été convenu, a déclaré Mike Slipchuk, entraîneur-chef de Patinage Canada. Quand nous avons quitté la France, la majeure partie des membres de notre équipe qui s'y trouvaient seraient à peine exclus. C'est l'une de ces situations et nous ne pouvons pas ressasser ça.

«Tous les pays sont affectés, alors ce n'est pas si comme nous étions les seuls dans cette situation. La situation va évoluer et peu importe quelle sera la décision, nous l'accepterons et tournerons la page.»

Il ne reste que deux Grands Prix au calendrier, la Coupe Rostelecom, à Moscou, le Trophée NHK au Japon.

L'une des propositions serait de prendre compte des résultats partiels de Bordeaux. Les Torontois Piper Gilles et Paul Poirier occupaient le deuxième rang après le programme court en danse, tandis que les Québécois Julianne Séguin et Charlie Bilodeau étaient quant à eux troisièmes en couple.

Slipchuk a indiqué que les athlètes ont d'abord appris au sujet des attaques par des messages textes envoyés par des membres de leur famille inquiets. Ils se sont présentés comme prévu à l'aréna le samedi matin. Des entraînements ont même eu lieu avant que les autorités bordelaises n'annulent le reste de la compétition.

L'équipe canadienne a organisé un souper le samedi soir avant de revenir vers le Canada le dimanche.

«Tout le monde comprenait la gravité de la situation. La vie prend le dessus sur le sport, a dit Slipchuk. D'un point de vue sportif, on a appris des forces et des faiblesses des derniers jours et on va de l'avant. C'est tout ce qu'on peut faire à ce stade-ci.»

Les Grands Prix ne sont qu'une portion de la saison de patinage artistique, a-t-il ajouté.

«Notre attention est toujours tournée sur les Championnats canadiens (à Halifax, en janvier) et les Mondiaux (à Boston, en mars) et ça ne changera pas. Nous irons une étape à la fois.»